38 | SECRET MONITA OU INSTRUCTIONS RÉSERVÉES DES JÉSUITES |
MONITA
SECRETA O INSTRUCCIONES RESERVADAS DE LOS JESUITAS
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hongrie | Les Jésuites ont nié l'authenticité de cette œuvre ; travail inutile, bien que logique chez ceux qui sont habitués par vœu d'obéissance à nier les vérités les plus incontestées. | Los jesuítas han negado la autenticidad de esta obra; trabajo inútil, aunque lógico en quienes están acostumbrados por voto de obediencia a negar las verdades más inconcusas. | ||
magyar | ||||
comte de saint germain | Le manuscrit latin de la Monita Secreta a été trouvé parmi les papiers du Père Brothier, le dernier bibliothécaire de la Compagnie de Paris, avant la révolution ; se contente de l'édition Paderborn, réalisée en 1661, enfin, du manuscrit, parfaitement authentique, qui existe dans les archives belges, au Palais de Justice de Bruxelles, sous le titre de Secreta Monital, ou Avis Secrets de la Compagnie de Jésus . | El manuscrito en latin de la Mónita Secreta fue encontrado entre los papeles del padre Brothier, último bibliotecario de la Companía de Paris, antes de la revolución; esté conforme con la edición de Paderborn, hecha en 1661, por último, con el manuscrito, perfectamente auténtico, que existe en el archivo de Bélgica, en el palacio de Justicia de Bruselas, con el título de Secreta Monital, ou Avis Secrets de la Societé de Jesús. | ||
violante | ||||
23andme | Cette traduction a été faite à partir de la sixième édition publiée à Paris en 1685 avec le texte latin en face du français, pour l'édification du lecteur qui verra jusqu'où l'hypocrisie érigée en règle de conduite peut aller pour accumuler des richesses, tromper et corrompre les imprudents sous prétexte de religion. | Esta traducción se ha hecho de la sexta edición publicada en Paris en 1685 con el texto latino enfrente del francés, para edificación del lector que ella verá hasta dónde pueda llegar la hipocresía erigida en regla de conducta para amontonar riquezas, enganando y corrompiendo a los incautos so pretexto de religion. | ||
hrabia saint germain | ||||
ferenc II Rakoczy | préface | PREFACIO | ||
clausel | Les supérieurs doivent garder soigneusement ces instructions particulières entre leurs mains, et ils ne doivent pas les communiquer à plus d'un petit nombre de profès, n'instruisant qu'une partie des non-professés, lorsque la convenance de la Société l'exige ; et cela se fera sous le sceau du silence, et non comme s'ils avaient été écrits par un autre, mais comme s'ils étaient le produit de l'expérience de celui qui les donne. Comme beaucoup de profès connaissent ces secrets, la Société a arrangé de leurs ordres, à l'exception des Chartreux, l'isolement et le silence dans lesquels ils vivent, et le Pape nous l'a accordé. | Los superiores deben guardar entre sus manos cuidadosamente estas instrucciones particulares, y no deben comunicarlas más que algunos profesos, instruyendo solamente a algunos de los no profesos, cuando lo exija la conveniencia de la Sociedad; y esto se hará bajo el sello del silencio, y no como si se hubiesen escrito por otro, sino cual si fuesen producto de la experiencia del que las da. Como muchos profesos conocen estos secretos, la Sociedad arregló desde sus órdenes, a no ser a la de los Cartujos, por el retiro y silencio en que viven, y el Papa nos lo concedió. | ||
george II Rakoczy | ||||
françois II Rakoczy | Il faut faire très attention à ce que ces avertissements ne tombent pas entre les mains d'étrangers, car ils leur donneront une interprétation sinistre, par envie de notre institution. Si cela devait arriver, ce qu'à Dieu ne plaise, il faut nier que les sentiments de la Société soient tels, rendant certains ceux qui l'ignorent certains de l'assurer, et s'opposant à nos instructions et règles générales, imprimées et manuscrites. | Hay que poner sumo cuidado en que estas advertencias no caigan en manos de extranos, porque les darán una interpretáción siniestra, por envidia a nuestra institúción. Si esto sucediera, lo que Dios no quiera, debe negarse que son tales los sentimientos de la Sociedad, haciendo que así lo aseguren los que ciencia cierta se que lo ignoran, y oponiéndoles nuestras instrucciones generales y reglas, impresas y manuscritas. | ||
thomé de souza | ||||
hrabia saint germain | Les supérieurs doivent toujours rechercher avec soin et prudence si l'un de nos gens a découvert ces instructions secrètes à des étrangers ; et nul ne sera toléré de les copier, ni pour lui ni pour autrui, sans le consentement du général, ou du moins du provincial ; et s'il y a le moindre doute que quelqu'un n'est pas capable de garder de si grands secrets, il sera viré. | Los superiores deben siempre investigar cuidadosamente y con prudencia, si alguno de los nuestros ha descubierto a extranos estas instrucciones secretas; y a nádié se tolerará que las copie, ni para sí ni para otro, sin consentimiento del general, o al menos del provincial; y si se duda de que alguien no sea capaz de guardar secretos tan grandes, se le despedirá. | ||
wanc | ||||
main droite cachée | SINGE SECRET : CHAPITRE UN | MONITA SECRETA: CAPITULO PRIMERO | ||
polska | ||||
Comment la société doit-elle se comporter lorsqu'une fondation commence. | De qué modo debe conducirse la sociedad cuando comienza alguna fundación. | |||
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twanclik | 1° Afin d'être agréable aux voisins de la commune, il est très important de leur expliquer l'objet de la Société tel qu'il est prescrit dans le règlement, où il est dit que la Société doit être appliquée avec autant d'empressement à le salut des autres comme le sien. Pour cela, les fonctions les plus humbles doivent être exercées dans les hôpitaux, visitant les pauvres, les affligés et les prisonniers. Il faut entendre les confessions avec bienveillance, et être très indulgent avec les pécheurs, pour que les personnes les plus importantes admirent les nôtres et les aiment, tant pour la charité qu'elles montrent pour tous, que pour la nouveauté de leur douceur. | 1° Para hacerse agradables a los vecinos del pueblo, importa mucho explicarles el objeto de la Sociedad tál como está prescrito en las reglas, donde se dice que la Sociedad debe aplicarse con tanto áfán a la salvación del prójimo como a la suya propia. Para esto deben desempenarse en los hospitales las funciones mas humildes, visitar a los pobres, a los afligidos y a los presos. Es preciso oír las confesiones con benevolencia, y ser con los pecadores muy indulgentes, a fin de que las personas más importantes admiren a los nuestros y los ámen, tanto por la caridad que demuestren para todos, como por la novedad de su blandura. | ||
monita-secreta.fr | ||||
http://fr.vans.free.fr/ | 2° Que chacun garde à l'esprit qu'il doit demander modestement et religieusement les moyens d'exercer les ministères de la Compagnie, et s'efforcer d'obtenir la bienveillance, principalement des ecclésiastiques et des laïcs qui exercent l'autorité, dont ils pourraient un jour avoir besoin. | 2° Que todos tengan presente que deben pedir modesta, y religiosamente los medios de ejercer los ministerios de la Sociedad, y tratar de alcanza benevolencia, principal mente de los eclesiásticos y de los seglares que ejercen autoridad, a los que algún dia podrán necesitar. | ||
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R1a1a1b1a1-m458-alan | 3° Ils doivent aussi se rendre dans des lieux retirés, où ils recevront l'aumône qu'ils voudront faire, si petite soit-elle, après avoir rendu présent le besoin qu'ils ont de la nôtre. Alors l'aumône doit être donnée aux pauvres, afin de faire que ceux qui ne la connaissent pas encore se forment une bonne opinion de la Société, et qu'ils soient très généreux avec nous. . | 3° También deberán irse a los lugares apartados, en los que recibirán las limosnas que quieran dar, por pequenas que sean, después de hacer presente la necesidad de que ellas tienen los nuestros. Luego deberá darse limosna a los pobres, a fin de hacer formar buena opinion de la Sociedad a los que aun no la conocen, y de que sean con nosotros muy generosos. | ||
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4° Qu'ils paraissent tous animés du même esprit, et qu'ils apprennent à avoir les mêmes manières, de sorte que l'uniformité d'un si grand nombre de personnes les rend sympathiques et respectables. A ceux qui ne le font pas, rejetez-les comme nuisibles. | 4° Que todos parezcan inspirados por el mismo espiritu, y que aprendan a tener las mismas maneras, para que la uniformidad en tan gran número de personas los haga simpáticos y respetables. A los que asi no lo hagan, despedirlos por perjudiciales. | |||
5° Au départ notre peuple doit se garder d'acheter des propriétés ; mais s'ils jugent nécessaire de les acheter, qu'ils le fassent au nom d'amis fidèles, qu'ils montrent leur visage et qu'ils gardent le secret. Pour que notre pauvreté soit mieux vue, il convient que les terres qui appartiennent à côté d'un collège soient attribuées à d'autres qui sont éloignées, ce qui empêchera les princes et les magistrats de savoir à combien s'élèvent les revenus de la Société. | 5° Al principio los nuestros deben guardarse de comprar propiedades; pero si juzgan necesario comprarlas, que lo hagan en nombre de amigos fieles, que den la cara y que guarden el secreto. Para que nuestra pobreza se vea mejor, conviene que las tierras que se posean junto a un colegio se asignen a otros que estén lejanos, lo que impedirá que principes y magistrados sepan a cuanto ascienden las rentas de la Sociedad. | |||
6° Qu'il ne soit établi d'écoles que dans les villes riches. | 6° Que no se establezcan colegios más que en las ciudades ricas. | |||
7° Les vieilles veuves doivent être rendues plus chères par notre extrême pauvreté, pour obtenir ce qu'elles peuvent. | 7° A las viejas viuda hay que encarecerles nuestra extrema pobreza, para sacarles el dinero que se pueda. | |||
8° Que seul le provincial sache dans chaque province à combien s'élèvent nos revenus; que le trésor de la Compagnie est un ministère sacré. | 8° Que solo el provincial sepa en cada provincia a cuánto ascienden nuestras rentas; que a lo que asciende el tesoro de la Compania sea un ministerio sagrado. | |||
9° Que nos gens prêchent et disent dans leurs conversations qu'ils sont allés instruire les enfants et aider les pauvres gratuitement, et sans distinction de personnes ; que nous ne sommes pas un fardeau pour les peuples, comme les autres ordres. | 9° Que los nuestros prediquen y digan en sus conversaciones que han ido a ensenar a los ninos y a socorrer a los pobres gratuitamente, y sin distinción de personas; que no somos una carga para los pueblos, cual las otras órdenes. | |||
CHAPITRE II | CAPITULO II | |||
De quelle manière les Pères de la Société pourront-ils se familiariser avec les princes, | De qué manera los Padres de la Sociedad podrán adquirir familiaridad con los principes, | |||
les gens grands et importants. | los grandes y personas importantes. | |||
1° Il faut consacrer nos efforts à gagner la sympathie et les encouragements des princes et des personnes les plus importantes, afin que personne n'ose avec nous, mais qu'au contraire, tout le monde soit obligé de dépendre de nous. | 1° Es preciso consagrar nuestros esfuerzos a ganar la simpatía y el ánimo de los principes y de las personas más importantes, a fin de que nadie se atreve con nosotros, sino que al contrario todos se vean obligados a depender de nosotros. | |||
2° Comme l'expérience nous enseigne que les princes et les grands seigneurs affectionnent particulièrement les ecclésiastiques, lorsqu'ils cachent leurs actions haineuses et les interprètent favorablement, comme on le voit dans les mariages qu'ils contractent avec leurs parents ou alliés, ou choses semblables Il faut les encourager de contracter ces alliances, en leur faisant espérer que par notre médiádén ils obtiendront du Pape les licences ou grâces nécessaires, si les raisons leur en sont expliquées, si des cas semblables lui sont présentés, et si les sentiments qui les recommandent sous prétexte du bien commun et de la plus grande gloire de Dieu, objet principal de la Société. | 2° Como la experiencia nos ensena que los principes y los grandes senores son particularmente aficionados a los eclesiásticos, cuando éstos ocultan sus acciones odiosas y las interpretan favorablemente, como se ve en los casamientos que contraen con sus parientes a aliadas, o en cosas semejantes, es preciso alentarles a contraer esas alianzas, haciéndoles esperar que por nuestra médiádén obtendrán del papa las licencias o perdones necesarios, si se les explican los motivos, si se le presentan casos análogos, y si se le hacen presentes los sentimientos que los recomiendan bajo el pretexto del bien común y de la mayor gloria de Dios, objeto principal de la Sociedad. | |||
3° Il faut faire de même si le prince entreprend quelque chose qui plaît à tous les grands seigneurs : il faut l'encourager, le pousser et amener les autres à être d'accord avec le prince et non à le contredire, mais sans jamais se singulariser, car si il ne marche pas bien l'affaire, ne l'impute pas à la Compagnie ; et que si le dessein du prince est désapprouvé, et que la Société est accusée d'en être l'instigatrice, l'autorité de quelques parents qui ne connaissent pas ces instructions peut être utilisée, afin qu'ils puissent affirmer sous serment qu'ils calomnient la Société à l'égard de ce qu'ils sont. accusé de. . | 3° Lo mismo debe hacerse si el principe emprende algo que sea agradable a todos los grandes senores: debe animársele, empujarle e inducir a los otros a consentir con el principe y a no contradecirle, pero sin llegar nunca singularizarse, porque si no sale bien el negocio, no se lo imputen a la Sociedad; y que si el propósito del principe fuese desaprobado, y la Sociedad acusada de instigadora, pueda emplearse la autoridad de algunos padres que no conozcan estas instrucciones, a fin de que puedan afirmar con juramento que calumnian a la Sociedad a propósito de lo que le imputan. | |||
4° Pour devenir maître de l'esprit des princes, il sera utile aux nôtres de s'insinuer habilement, et par d'autres peuples, de faire pour eux des ambassades, et surtout, auprès du pape et des grands monarques. Dans une telle occasion, ils pourront se recommander eux-mêmes et la Société, raison pour laquelle ils ne devraient être affectés à cela que des personnes pleines de zèle et très au courant des choses de notre institut. | 4° Para hacerse dueno del espíritu de los príncipes, seré útil que los nuestros se insinúen diestramente, y por medio de otras personas, para desempenar por ellos embajadas, y sobre todo, con el papa y los grandes monarcas. Con tál ocasión podrán recomendarse a si propios y a la Sociedad, por lo cual no deberán destinarse a esto mas que personas llenas de celo y muy enteradas en las cosas de nuestro instituto. | |||
5° Il convient surtout de s'attirer la volonté des faveurs des princes et de leurs serviteurs au moyen de dons et de pieux commerces afin qu'ils donnent des nouvelles fidèles à nos parents du caractère et des penchants des princes et des grands. De cette façon, la Société pourra facilement gagner l'un et l'autre. | 5° Conviene especialmente atraerse la voluntad de los favores de los príncipes y sus criados por medio de regalos y oficios piadosos para que den noticia fiel a nuestros padres del carácter e inclinaciones de los príncipes y grandes. De este modo la Sociedad podrá ganar con facilidad tanto a unos como a otros. | |||
6° L'expérience nous a appris combien d'avantages la Société a retirés du mélange dans les mariages des princes de la maison d'Autriche, et de ceux qui se sont faits dans d'autres royaumes, en France, en Pologne, etc., et dans divers ducats. ; C'est pourquoi il faut proposer des fêtes avantageuses, choisies, admises, et familières aux parents, à nous et à nos amis. | 6° La experiencia nos ha ensenado cuántas ventajas ha sacado la Sociedad de mezclarse en los casamientos de los príncipes de la casa de Austria, y de los que se han hecho en otros reinos, en Francia, en Polonia, etc., y en diversos ducados; por eso hay que proponer partidos ventajosos, escogidos, que se admitan, y que sean familiares a los parientes, y a nosotros y a nuestros amigos. | |||
7° Les princesses seront facilement séduites par leurs jeunes filles ; et pour cela il faut gagner leur amitié, qui est le moyen d'entrer partout et de connaître les affaires les plus secrètes de la famille. | 7° A las princesas se les ganará fácilmente por sus doncellas; y para esto es preciso ganar la amistad de éstas, que es el medio de entrar en todas partes y de conocer los asuntos más secretos de la família. | |||
8° Dans le sens de la conscience des grands seigneurs, nos confesseurs suivront les maximes des auteurs qui laissent plus de liberté à la conscience, contre celles des autres religieux, afin qu'ils les abandonnent, préférant notre direction et nos conseils. | 8° En la dirección de la conciencia de los grandes senores, nuestros confesores seguirán las máximas de los autores que dejan más libériád a la conciencia, contra las de los otros religiosos, a fin de que los abandonen, prefiriendo nuestra dirección y consejo. | |||
9° Il faut faire connaître les mérites de notre Société aux princes et aux prélats, et à tous ceux qui peuvent la favoriser extraordinairement, après leur avoir montré l'importance de ce grand privilège. | 9° Es preciso dar a conocer los méritos de nuestra Sociedad a príncipes y prelados, y a todos los que puedan favorecerla extraordinariamente, después de mostrarle la importancia de este gran privilegio. | |||
10° Il faut aussi insinuer avec habileté et prudence, le vaste pouvoir qu'a la Fraternité d'acquitter même des cas réservés tellement supérieurs à celui des autres pasteurs et religieux ; et d'accorder aux jeunes des dispenses des devoirs qu'ils doivent donner ou demander, des empêchements matrimoniaux et autres. Cela incitera beaucoup de gens à se tourner vers nous et à devenir obligés. | 10° También hay que insinuar con habilidad y prudencia, el amplísimo poder que tiene la Sociedad para absolver hasta los casos reservados tan superior al de los otros pastores y religiosos; y para conceder a los jóvenes dispensas de los deberes que deben dar o pedir, de los impedimentos de matrimonio y otros. Esto hará que muchos recurran a nosotros y nos queden obligados. | |||
11° Il faut les inviter à des sermons, conférences, harangues et déclamations, etc., et les honorer de thèses et de poésie, et si cela est utile, leur donner des banquets et les flatter. | 11° Es preciso invitarles a los sermones, a las conferencias, arengas y declamaciones, etc., y honrarlos con tesis y con poesías, y si es útil, darles banquetes y adularlos. | |||
12° Il faudra procurer la réconciliation des grands dans leurs inimitiés et dissensions, car ainsi, peu à peu, nous connaîtrons ceux qui leur sont familiers, et leurs secrets, et tous deux nous serviront. | 12° Será necesario procurar la reconcialiación de los grandes en sus enemistades y disensiones, porque así, poco a poco, conoceremos a los que le son familiares, y sus secretos, y unos y otros nos servirán. | |||
13° Que si quelqu'un qui n'aime pas notre Société sert des princes ou des monarques, il travaille pour le nôtre, ou mieux à travers un autre dans lequel il devient notre ami et membre de la famille de la Société, avec des promesses et des faveurs, et s'assurant que le prince ou le monarque qu'il sert améliore son état. | 13° Que si alguno que no ame nuestra Sociedad sirve a príncipes o monarca, se trabaje por los nuestros, o mejor por medio de otro en que se haga nuestro amigo y familiar de la Sociedad, con promesas y favores, y procurando que el principe o monarca a quien sirve mejore su Estado. | |||
14° Que chacun se garde de recommander qui que ce soit, ou de rechercher des avantages, ceux qui ont quitté la Société pour quelque raison que ce soit, et principalement ceux qui sont partis volontairement, car, disent ce qu'ils veulent, ils alimentent contre elle une haine irréconciliable. | 14° Que todos se guarden de recomendar a nadie, o de procurar ventajas los que salieron de la Sociedad por cualquier causa, y principalmente a los que salieron por su voluntad, porque, digan lo que quieran, alimentan contra ésta un odio irreconciliable. | |||
15° Enfin, que chacun fasse ce qu'il peut pour obtenir la faveur des princes, des grands et des magistrats, afin que, lorsque l'occasion s'en présentera, ils agissent avec vigueur et fidélité pour nous, fût-ce contre leurs parents, alliés, et amis. . | 15° Por último, que cada uno haga cuanto pueda para obtener el favor de los príncipes, grandes y magistrados, a fin de que, cuando la ocasión se presente, obren vigorosa y fielmente por nosotros, aunque sea contra sus parientes, aliados y amigos. | |||
CHAPITRE III | CAPITULO III | |||
Comment la Société doit-elle se comporter avec ceux qui exercent une grande autorité dans l'État et qui, bien qu'ils ne soient pas riches, peuvent rendre d'autres services | Cómo la Sociedad debe conducirse con los que ejercen gran autoridad en el Estado y que aunque no sean ricos, puedan prestar otros servicios | |||
1° Outre les choses qui viennent d'être dites, et qu'avec discernement presque toutes peuvent s'appliquer, il faut veiller à s'attirer leur faveur contre nos ennemis. | 1° Además de las cosas que acaban de decirse, y que con discernimiento pueden aplicarse casi todas, es preciso cuidar de atraerse su favor contra nuestros enemigos. | |||
2° Il faut faire usage de leur autorité, de leur prudence et de leurs conseils pour que la communauté acquière des biens et obtienne des emplois qui peuvent être exercés par les nôtres, en utilisant secrètement leurs noms pour l'acquisition de biens temporaires, si l'on croit qu'il peut leur faire confiance. | 2° Es preciso servirse de su autoridad, de su prudencia y de su consejo para que la comunidad adquiera bienes y obtenga empleos que puedan ser ejercidos por los nuestros sirviéndose en secreto de sus nombres para la adquisición de bienes temporales, si se cree que pueda fiar de ellos. | |||
3° Il faut aussi se servir de ces caractères pour attendrir les vils et la populace, contrairement à notre Société. | 3° Es preciso servirse también de esos personajes para ablandar a la gente vil y al populacho, contrario a nuestra Sociedad. | |||
4° Ce qui est possible doit être exigé des évêques, prélats et autres supérieurs ecclésiastiques, selon la diversité des motifs et l'inclination qu'ils ressentent pour nous. | 4° Deberá exigirse lo que sea posible de obispos, prelados y otros superiores eclesiásticos, según la diversidad de razones y la inclinación que sientan por nosotros. | |||
5° En certains endroits, il suffira d'obtenir que les prélats et les curés fassent respecter la Fraternité par leurs subordonnés, et qu'ils n'entravent pas nos fonctions dans les pays où ils ont plus d'influence, comme l'Allemagne, la Pologne, etc. Il faudra lui rendre un grand respect, pour que par leur autorité et celle des princes, les monastères, les paroisses, les prieurés, les patronages, les fondations collectives, les édifices voués au culte, puissent tomber entre nos mains, quoi qu'il ne soit difficile où les Les catholiques se mêlent aux schismatiques et aux hérétiques. Il faut aussi faire comprendre à ces prélats l'utilité et les mérites de pareils changements, et qu'on ne peut en attendre ni du clergé séculier, ni des frères. S'ils le font, comme nous le souhaitons, leur zèle doit être loué publiquement, même par écrit, et le souvenir de leur action rendu éternel. | 5° En algunos sitios bastará obtener que los prelados y los párrocos hagan que sus subordinados respeten la Sociedad, y que no impidan nuestras funciones en los países en que tienen más influencia, como en Alemania, en Polonia, etc. Será preciso tributaries grandes respetos, a fin de que por su autoridad y por la de los príncipes, los monasteries, las parroquias, los prioratos, los patronatos, las fundaciones de misas, los edificios consagrados al culto, pueden caer en nuestras manos, lo que no será dificil donde los católicos están mezclados con los cismáticos y herejes. Debe también hacerse comprender a esos prelados la utilidad y méritos que hay en cambios semejantes, y que no pueden esperarse del clero secular, o de los frailes. Si o hacen, como deseamos, debe alabarse públicamente su celo hasta por escrito y hacer eterna la memória de su acción. | |||
6° Pour cela, il faut veiller à ce que ces prélats utilisent les nôtres, tant pour les confessions que pour les conseils, et que s'ils aspirent à une plus haute dignité à la cour romaine, nous les aidions de toutes nos forces par des amis. | 6° Para esto debe procurarse que esos prelados se sirvan de los nuestros, asi para las confesiones como para el consejo, y que si aspiran a más altas dignidades en la corte romana, les ayudemos con todas nuestras fuerzas por medio de amigos. | |||
7° Que les nôtres obtiennent des évêques et des princes, que lorsqu'ils fondent des écoles et des églises paroissiales, la Fraternité puisse nommer un vicaire avec soin des âmes, et que le supérieur soit le prêtre, afin que le gouvernement de ces églises nous appartienne, et que les filigranes sont soumises à la Société, qui obtiendra d'elles ce qu'elle pourra. | 7° Que los nuestros obtengan de obispos y de príncipes, que cuando funden colegios e iglesias parroquiales, la Sociedad pueda poner vicario con cura de almas, y que el superior sea el cura, a fin de que el gobierno de esas iglesias nos pertenezea, y que los filigrenses estén sometidos a la Sociedad, que obtendra de ellos cuanto pueda. | |||
8° Là où les académies sont contre nous, ou là où des catholiques ou des hérétiques entravent nos fondations, il faut se servir des prélats et | 8° Donde las academias nos sean contrarias, o donde los católicos o los herejes impidan nuestras fundaciones, es preciso servirse de los prelados y | |||
occuper les premières chaires, car c'est ainsi que la Société fera connaître ses besoins. | ||||
9° Les prélats doivent également être influencés, lorsqu'il s'agit de la béatification ou de la canonisation des nôtres, et obtenir, de quelque manière que ce soit, des lettres des grands seigneurs et princes qui ont une influence favorable auprès du Siège apostolique. | 9° También deberá influirse en los prelados, cuando se trate de la beatificación o canonización de los nuestros, y obtener, de cualquier manera que sea, cartas de los grandes senores y de los principes que influyan favorablemente cerca de la Sede Apostólica. | |||
10° Si les prélats ou les grands gentilshommes vont comme ambassadeurs, il conviendra de les empêcher d'utiliser d'autres religieux qui sont avec nous, afin qu'ils n'inculquent pas leur haine et les emmènent dans les provinces et villes où nous sommes établis. Et si ces ambassadeurs passent par les villes où la Société a des collèges, il faut les recevoir avec honneurs et affection, et leur donner ce que la pudeur religieuse permet. | 10° Si los prelados o los grandes senores van de embajadores, convendra impedir que se sirvan de otros religiosos de los que estén mai con nosotros, a fin de que no les inculquen su odio y los lleven a las provincias y ciudades donde estamos establecidos. Y si estos embajadores pasan por las ciudades en que la Sociedad tiene colegios, debe recibirseles con honores y afección, y regalarles lo que permita la modestia religiosa. | |||
CHAPITRE IV | CAPITILO IV | |||
Que recommander aux prédicateurs et confesseurs des grands | Lo que debe recomendarse a los predicadores y a los confesores de los grandes | |||
1° Que les nôtres dirigent les princes et les hommes illustres, de telle manière qu'il semble qu'ils ne tendent qu'à la plus grande gloire de Dieu, et à l'austérité de conscience que les princes consentent à céder, parce que la manière de les diriger ne doit pas tendre à le principe, mais imperceptiblement au gouvernement étranger et politique. | 1° Que los nuestros dirijan a los principes y a los hombres ilustres, de suerte que parezca que solo tienden a la mayor gloria de Dios, y a la austeridad de conciencia que los principes consientan en ceder, porque la manera de dirigirlos no debe atender al principio, sino insensiblemente al gobierno exterior y politico. | |||
2° C'est pourquoi ils doivent souvent avertir que la distribution des honneurs et des dignités dans la république appartient à la justice, et que les princes offensent gravement Dieu lorsqu'ils agissent avec passion. Qu'ils protestent fréquemment et sérieusement qu'ils ne veulent pas se mêler de l'administration de l'Etat, et que s'ils parlent c'est par devoir et malgré eux. Quand les princes auront bien compris cela, il faudra leur expliquer les vertus de ceux qu'on choisit pour les dignités et charges publiques, et faire en sorte qu'on leur nomme des amis sincères de la Société. Cependant, cela ne devrait pas être fait immédiatement pour les nôtres, mais pour ceux qui sont des parents du prince, à moins qu'il ne le demande. | 2° Por esto deben con frecuencia advertir que la distribution de los honores y de las dignidades en la república pertenece a la justicia, y que los principes ofenden gravemente a Dios cuando proceden apasionadamente. Que protesten con frecuencia y seriedad de que no quieren mezclarse en la administration del Estado, y que si hablan es por deber y a pesar suyo. Cuando los principes hayan bien comprendido esto, debe explicárseles las virtudes que necesitan tener los escogidos para las dignidades y cargos públicos, y procurar que nombren para ellos a los amigos sinceros de la Sociedad. Sin embargo, esto no debe hacerse inmediatamente por los nuestros, sino por los que son familiares del príncipe, a menos que éste no lo exija. | |||
3° Que les confesseurs et les prédicateurs se souviennent qu'ils doivent traiter les princes avec douceur et les caresser et ne pas les heurter dans les sermons ou dans les conversations privées, ôtant toute crainte de leurs âmes, et les exhortant principalement à la foi, à l'espérance et à la politique justice. | 3° Que los confesores y predicadores recuerden que han de tratar a los principes con dulzura ay acariciándolos y no chocar con ellos en los sermones ni en las conversaciones particulares, apartando de su ánimo todo temor, y exhortándoles principalmente a la fe, a la esperanza y a la justicia politica. | |||
5° Ils ne doivent presque jamais recevoir de cadeaux pour leur usage privé, mais s'ils recommandent le besoin public de la province ou de l'école ; et ils doivent se contenter dans la maison d'une chambre simplement meublée, ne pas s'habiller avec trop de soin, et venir vite aider et consoler les plus vils gens du palais, afin qu'ils ne se croient pas prêts à servir seulement les grands. | 5° Casi nunca deben recibir regalitos para su uso particular, pero si recomendar la necesidad pública de la provincia o del colegio; y deben contentarse en la casa con una habitación sencillamente amueblada, no vestirse con mucho esmero, y acudir prontamente a ayudar y consolar a las gentes más viles del palacio, para que no se crea que sólo estén prontos a servir a los grandes. | |||
6° Lorsqu'un dépendant décède, ils ne doivent pas négliger de parler de le remplacer par des amis de la Société, mais en évitant de soupçonner qu'ils entendent arracher le gouvernement des mains du prince. Pour cette raison, ils ne doivent pas se mélanger tout de suite, mais s'appuyer sur des amis fidèles et puissants capables d'entraîner la haine s'il y en a. | 6° Cuando muera algún dependiente deben no descuidarse en hablar de sustituirle con amigos de la Sociedad, pero evitando sospecha de que pretendan arrancar el gobierno de entre manos del príncipe. Por esto no deben mezclarse inmediatamente, sino servirse de amigos fieles y poderosos capaces de arrastrar el odio si lo hubiera. | |||
CHAPITRE V |
C
APITULO V
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Comment il est commode de se comporter avec les autres religieux qui travaillent dans l'église | Cómo conviene conducirse con los otros religiosos que desempenan en la iglesia | |||
fonctions similaires aux nôtres | funciones semejantes a las nuestras | |||
1° Il faut supporter avec courage ce genre de gens, et que les princes et ceux qui exercent l'autorité, et qui s'acharnent sur nous, comprennent à leur sujet que notre Société renferme la perfection de tous les autres ordres, excepté le chant et l'extérieur. austérité dans la manière de vivre et de s'habiller ; et que si les autres religieux excellent en quelque chose, notre Société brille éminemment dans l'Église de Dieu. | 1° Es preciso soportar con valor esta especie de gente, y dejar entender a propósito de ella a los príncipes y a los que ejercen autoridad, y que nos son adictos, que nuestra Sociedad contiene la perfección de todas las otras órdenes, excepto el canto y la austeridad exterior en la manera de vivir y de vestirse; y que si los otros religiosos sobresalen en algo, nuestra Sociedad brilla eminente en la iglesia de Dios. | |||
2° Il convient de rechercher et de mettre en évidence les défauts des autres religieux, après les avoir découverts et publiés avec prudence, et les avoir déplorés, à nos fidèles amis, il faut montrer qu'ils ne sont pas heureux non plus dans l'exercice des fonctions qui nous sont communs. Nous devons nous opposer avec force à ceux qui veulent établir des écoles pour enseigner aux jeunes partout où les nôtres enseignent avec honneur et profit. Il faut faire croire aux princes et aux magistrats que ces gens causeront des troubles et de la sédition dans l'État s'ils ne sont pas empêchés d'établir leurs écoles, et que les troubles commenceront par des enfants diversement instruits, et enfin que la Société suffit à instruire la jeunesse en paix, et qu'ils essaient d'obtenir et de faire valoir le témoignage des magistrats, sur leur bonne conduite et leur excellente instruction. | 2° Conviene buscar y poner de relieve los defectos de los otros religiosos, después de haberlos descubierto y publicado con prudencia, y como deplorándolos, a nuestros fieles amigos, hay que demostrar que tampoco son afortunados en el desempeho de las funciones que nos son comunes. Hay que oponerse esforzadamente a los que quieran establecer escuelas para ensenar a la juventud dondequiera que los nuestros ensenen con honra y provecho. A príncipes y magistrados debe hacérseles creer que esas gentes causarán turbulencias y sediciones en el Estado si no se les impide establecer sus escuelas, y que los disturbios comenzarán por los ninos diversamente educados, y en fin, que la Sociedad basta para instruir a la juventud en paz, y que procuren obtener y hacer valer el testimonio de los magistrados, tocante a su buena conducta y excelente instruction. | |||
3° Cependant, les nôtres doivent s'efforcer de montrer des signes particuliers de vertu et d'érudition, exerçant les disciples aux études et aux jeux scolaires devant les grands et le public, afin qu'ils puissent être admirés. | 3° No obstante, los nuestros deben esforzarse en dar muestras particulares de virtud y de erudición, ejercitando a los discipulos en los estudios y en juegos escolásticos delante de los grandes y del público, para que los admiren. | |||
CHAPITRE VI | CAPITULO VI | |||
De la manière de conquérir les veuves riches | De la manera de conquistar a las viudas ricas | |||
1° Que soient choisis à cet effet des parents avancés en âge, de teint vif et de conversation agréable. Qu'ils visitent ces veuves, et dès qu'ils voient en elles quelque affection envers la Société, qu'ils leur offrent les oeuvres et qu'ils leur présentent les mérites de l'institution. Et s'ils les acceptent et visitent nos églises, qu'ils soient pourvus d'un confesseur qui les guidera bien, afin de les maintenir dans l'état de veuvage, leur parlant de leurs avantages et méditant sur le bonheur qu'ils auront, leur promettant comme certains et même répondant qu'ainsi ils mériteront la béatitude, et qu'ils seront délivrés des peines du purgatoire. | 1° Que se escojan para ello padres avanzados en afios, que sean de complexion viva y de agradable conversación. Que visiten a esas viudas, y que tan luego como vean en ellas algún afecto hacia la Sociedad, que les ofrezcan las obras y que les hagan presentes los méritos de la institúción. Y si las aceptaren y visitaren nuestras iglesias, que se les provea de un confesor que las dirija bien, con objeto de conservarlas en el estado de viudez, hablándoles de sus ventajas y ponderandolas la felicidad que tendrán, prometiéndoles como cierto y hasta repondiéndoles de que asi merecerán la bienaventuranza, y se librarán de las penas del purgatorio. | |||
2° Que le confesseur s'arrange pour qu'ils s'amusent en décorant chez eux une chapelle ou un oratoire, dans lequel ils puissent se livrer à des méditations ou à d'autres exercices spirituels, afin qu'ils s'éloignent des conversations et des visites de ceux qui les soignent .peut rechercher; et même s'ils ont un aumônier, le nôtre ne doit pas cesser d'aller à certaines messes, et surtout pour les consoler, en essayant de contrôler l'aumônier. | 2° Que el confesor haga de manera que se entretengan en adornar una capilla o un oratorio en su casa, en el que puedan entregarse a meditaciones u otros ejercicios espirituales, a fin de que se alejen de la conversación y de visitas de los que la puedan buscar; y a pesar de que tengan un capellán, que los nuestros no dejen de ir a decides misa, y particularmente a consolarlas, procurando dominar al capellán. | |||
3° Il faut changer prudemment et imperceptiblement ce qui concerne l'adresse de la maison, afin que la personne, le lieu, ses loisirs et sa dévotion soient respectés. | 3° Hay que cambiar con prudencia e insensiblemente lo que concierne a la dirección de la casa, de modo que se atienda a la persona, al sitio, a sus aficiones y a su devoción. | |||
4° Même petit à petit, il faut écarter les domestiques qui ne sont pas en bonnes relations avec la Société, et recommander de les remplacer par des personnes qui | 4° Aun poco a poco, hay que alejar a los domésticos que no estén en buenas relaciones con la Sociedad, y recomendar reemplazarlos con gentes que | |||
dépendent ou qui veulent dépendre des nôtres, afin qu'ils nous informent de ce qui se passe dans la famille. | ||||
5° Le confesseur ne doit avoir d'autre objet que d'amener la veuve à suivre ses conseils en tout, et doit lui montrer, quand l'occasion s'en présente, que cette obéissance est la seule condition de sa perfection spirituell | 5° El confesor no debe tener más objeto que inducir a la viuda a seguir en todo su consejo, y le debe demostrar, cuando haya ocasión, que esta obediencia es la condición única de su perfección espiritual. | |||
6° Vous devez lui conseiller l'usage fréquent des sacrements, surtout celui de pénitence, dans lequel elle découvrira ses pensées secrètes, et ses tentations avec une grande liberté. Elle doit communier fréquemment et aller écouter son confesseur, pour lequel elle doit être invitée, promettant ses prières privées. On lui fera aussi réciter les litanies et faire un examen de conscience. | 6° Debe aconsejarle el uso frecuente de los sacramentos, sobre todo el de la penitencia, en que ella descubrirá sus secretos pensamientos, y sus tentaciones con mucha libertad. Deberá comulgar con frecuencia e ir a escuchar a su confesor, para lo que debe invitársela, prometiéndole oraciones particulares. También se hará que recite las letanias, y que haga examen de conciencia. | |||
7° Une confession générale réitérée, même si vous l'avez faite auparavant avec un autre, ne fera pas grand-chose pour bien connaître vos penchants. | 7° Una confesión general reiterada, aunque antes la hiciera con otro, no servirá poco para conocer bien sus inclinaciones. | |||
8° On lui montrera tous les avantages du veuvage et les inconvénients du mariage, les dangers dans lesquels elle s'exposerait, et surtout ceux qui la concernent. | 8° Se le mostrarán todas las ventajas del estado de viudez y las incomodidades del matrimonio, los peligros en que se meteria, y principalmente los que la conciernen. | |||
9° On peut aussi lui proposer de temps en temps, avec habileté, des unions pour lesquelles on sait qu'il éprouve de la répugnance, et si l'on croit qu'il y en a une qu'il aime, il faut lui représenter qu'il est une personne de mauvaises habitudes, de sorte qu'il ressent du dégoût pour les seconds mariages. Lorsqu'il est certain qu'elle est disposée à rester veuve, la vie spirituelle doit leur être recommandée, mais pas la vie religieuse, dont il faudra lui montrer les malaises. Le confesseur s'arrangera pour qu'elle fasse vœu de chasteté prochainement, pour au moins deux ou trois ans, afin qu'elle ferme complètement la porte à un second mariage ; Une fois cela fait, il faut les empêcher de traiter avec les hommes, et de jouir de leurs parents ou de leurs amis, sous prétexte de les unir plus étroitement à Dieu. Quant aux ecclésiastiques qui visitent la veuve ou qu'elle visite, si tous ne peuvent être exclus, il faudrait qu'elle les reçoive sur la recommandation de la nôtre, ou à cause de ce dont ils dépendent. Si tel était le cas, il faudrait que la veuve se prosterne doucement ou qu'elle fasse de bonnes œuvres, et surtout l'aumône, bien que toujours sous la direction de son père spirituel, car il importe que le talent spirituel soit utilisé avec discrétion : l'aumône mal utilisée a tendance à être la cause de divers péchés, ou les nourrir, de sorte qu'il en résulte peu de fruits. | 9° Puede también proponérsele de cuando en cuando, con destreza, uniones a las que se sepa que siente repugnancia, y si se cree que hay alguna que le agrada, debe represenársele que es persona de malas costumbres, a fin de que sienta disgusto por las segundas nupcias. Cuando haya seguridad de que esté dispuesta a conservar la viudez, debe recomendárseles la vida espiritual, pero no la religiosa, cuyas incomodidades habrá de mostrarle. El confesor hará de suerte que haga pronto voto de castidad, por dos o tres anos al menos, a fin de que cierre por completo la puerta a las segundas nupcias; hecho esto, debe impedirseles el trato con hombres, y que no goce con sus parientes ni con sus amigos, so pretexto de unirla a Dios más estrechamente. Respecto a los eclesiásticos que visiten a la viuda o que ella visite, si no se les puede excluir a todos, debe tratarse de que los reciba por recomendación de los nuestros, o por lo que de éstos dependen. Si llegara este caso, deberá inclinarse suavemente a la viuda o que haga buenas obras, y sobre todo limosnas, aunque siempre bajo la dirección de su padre espiritual, porque importa que se aproveche discretamente el talento espiritual: las limosnas mai empleadas suelen ser causas de diversos pecados, o los alimentan, de suerte que se saca de ellas poco fruto. | |||
CHAPITRE VII | CAPITULO VII | |||
Comment les veuves doivent être diverties et disposer de leurs biens | Cómo debe entretenerse a las viudas, y disponer de sus bienes | |||
1° Qu'ils insistent sans cesse pour qu'ils continuent dans leur dévotion et leurs bonnes œuvres, afin qu'il ne se passe pas une semaine sans qu'ils réduisent leurs dépenses superflues en l'honneur de Jésus et de la Vierge, ou du saint de leur dévotion, en donnant aux pauvres, ou pour l'ornement de l'église, jusqu'à ce qu'ils soient éternellement dépouillés des prémices. | 1° Que se insista incesantemente en que continúen en su devoción y buenas obras, de suerte que no pase semana sin que reduzcan sus gastos superfluos en honor de Jesús y de la Virgen, o del santo de su devoción, dándole a los pobres, o para ornamento de la iglesia, hasta que se las despoje eternamente de las primicias. | |||
2° Si en plus de témoigner de l'affection générale, elles continuent à être libérales avec notre Société, faites-leur part de tous ses mérites, avec les indulgences de la provinciale, et même de la générale, si ce sont des dames de haute catégorie. S'ils ont fait vœu de chasteté, faites-leur renouveler deux fois par an, en leur accordant ce jour-là une honnête récréation avec la nôtre. Il faut que | 2° Si además de mostrar afección general, continúan siendo liberales con nuestra Sociedad, déseles parte en todos los méritos de ásta, con indulgencias del provincial, y hasta del general, si son damas de elevada categoria. Si han hecho voto de castidad hacer que lo renueven dos veces al ano, concediéndoles ese dia un honesto recreo con los nuestros. Hay que | |||
vous les visiteriez fréquemment, les divertissant agréablement et la réjouissant avec des histoires spirituelles et des chanzonetas, selon l'inclination de chacun. | ||||
3° Il ne faut pas les traiter avec beaucoup de rigueur dans la confession pour ne pas les ennuyer, sauf à craindre qu'ils perdent leur faveur, que d'autres l'aient gagnée. Cela doit être jugé avec beaucoup de discernement, étant donné l'inconstance des femmes. | 3° No se las debe tratar con mucho rigor en la confesión por no aburririas, a menos que se tema perder su favor, que otros hayan ganado. Esto hay que juzgarlo con mucho discernimiento, vista la inconstancia de las mujeres. | |||
4° Les empêcher habilement de visiter d'autres églises et d'assister à des fêtes religieuses, principalement celles des frères, en leur répétant fréquemment que toutes les indulgences accordées à d'autres ordres s'accumulent dans notre Société. | 4° Impidaseles diestramente que visiten otras iglesias y que asistan a fiestas religiosas principalmente a las de los frailes, repitiéndoles con frecuencia, que todas las indulgencias concedidas a otras órdenes estén acumuladas en nuestra Sociedad. | |||
5° S'ils sont contraints de porter le deuil, il faut leur accorder qu'ils vont bien, qu'ils ont bonne mine, et qu'ils ressentent quelque chose de spirituel et de mondain en même temps, afin qu'ils ne croient pas qu'ils sont dirigés par un homme entièrement spirituel. Bref, tant qu'il n'y a pas de danger d'inconstance. De leur côté, s'ils sont toujours fidèles et libéraux pour la Société, qu'on leur accorde, avec modération et sans scandale, ce qu'ils demandent pour satisfaire la sensualité. | 5° Si estén obligadas a vestir de luto, conviene concederles que se ajusten bien, que tengan buen aspecto, y que sientan a un tiempo algo espiritual y de mundano, a fin de que no crean que estén dirigidas por un hombre enteramente espiritual. En fin, con tal de que no haya peligro de inconstancia. Por su parte, si son siempre fieles y liberales para la Sociedad, que se les conceda, con moderación y sin escándalo, lo que pidan para satisfacer la sensualidad. | |||
6° Il faut amener les filles honnêtes nées de parents riches et nobles à la maison des veuves, afin qu'elles s'habituent à notre direction et manière de vivre, en leur procurant une gouvernante choisie par le confesseur de famille, et en les soumettant à toutes censures et à toutes les coutumes de la Société. Ceux qui ne voudront pas se soumettre seront renvoyés à leurs proches ou aux personnes qui les ont amenés, les présentant comme extravagants et colériques. | 6° Hay que llevar a casa de las viudas muchachas honradas y nacidas de parientes ricos y nobles, para que se vayan acostumbrando a nuestra dirección y manera de vivir, procurándoles una aya escogida por el confesor de la família, y someterlas a todas las censuras y a todas las costumbres de la Sociedad. Las que no quieran someterse se devolveran a sus parientes o las personas que las trajeron, presentándolas como extravagantes y de mal caracter. | |||
7° Leur santé et leurs loisirs ne doivent pas être moins soignés que le salut de leurs âmes ; pour cette raison, s'ils se plaignent de souffrir d'indispositions, il leur sera interdit de jeûner, de se coiffer, de pratiquer des disciplines corporelles et même d'aller à l'église ; mais ils seront gouvernés dans la maison avec une prudence secrète. Vous devez les laisser entrer dans le jardin et l'école, à condition que ce soit en secret, en leur permettant ce qu'ils aiment le plus. | 7° No deberá ciudarse menos su salud y su recreo que la salvación de sus almas; por esto, si se quejan de sufrir indisposiciones, se les prohibirán los ayunos, los cilicios, las disciplinas corporales, y hasta el ir a la iglesia; pero se les gobernará en la casa en secreto precaución. Hay que dejarlas entrar en el jardín y en el colegio, a condition de que sea secretamente, permitiéndoles con lo que más les agraden. | |||
8° Pour qu'une veuve dispose de ses revenus en faveur de la Société, on lui proposera le perfectionnement de l'état des saints hommes qui, ayant renoncé au monde, à leurs familles et à leurs biens, se seront consacrés au service de Dieu avec beaucoup de résignation et de joie, leur expliquant à cet effet ce que dit notre Constitution et l'examen de la Société concernant le renoncement aux choses humaines. Montrez-leur l'exemple des veuves qui en peu de temps sont ainsi devenues des saintes, et faites-leur espérer qu'elles seront canonisées si elles persévèrent jusqu'au bout, en leur faisant voir que notre influence auprès du pape ne manquera pas. | 8° A fin de que una viuda disponga de sus rentas en favor de la Sociedad, le propondrán la perfección del estado de los santos varones que, habiendo renunciado al mundo, a sus familias y bienes, se han consagrado al servicio de Dios con gran resignación y gozo, explicándoles con este objeto lo que dice nuestra Constitution y el examen de la Sociedad referente a la renuncia de las cosas humanas. Muéstresles el ejemplo de las viudas que en poco tiempo han Megadó así a ser santas, y háganseles esperar que serén canonizadas si perseveran hasta el fin, haciéndoles ver que nuestra influencia con el papa no les faltará. | |||
9° Il est nécessaire d'instiller profondément dans leur esprit que s'ils veulent jouir du plus parfait repos de leur conscience, ils doivent suivre sans murmure, sans s'ennuyer ni éprouver de répugnance intérieure, tant dans les choses temporelles que spirituelles, la direction de leur confesseur, destiné particulièrement par Dieu à les diriger. | 9° Es preciso infundir profundamente en su espiritu que si quieren gozar del más perfecto reposo de su conciencia, deben seguir sin murmurar, sin aburrirse ni sentir repugnancia interior, tanto en las cosas temporales como en las espirituales, la dirección de su confesor, destinado particularmente por Dios para dirigirlas. | |||
10° Ils doivent aussi être avertis à temps que si l'aumône qu'ils font aux ecclésiastiques, et spécialement aux religieux ayant une vie exemplaire, est convenable, ils ne doivent pas le faire sans l'approbation de leur confesseur. | 10° Hay que instruirles también oportunamente en que si la limosna que hacen a los eclesiásticos, y sobre todo a los religiosos de vida ejemplar, es conveniente, no deben hacer sin la aprobación de su confesor. | |||
11° Les confesseurs auront le plus grand soin que cette classe de veuves, leurs pénitentes, ne visitent sous aucun prétexte d'autres religieuses, ni qu'elles | 11° Los confesores tendrán el mayor cuidado en que esta clase de viudas, sus penitentes, no visiten a otros religiosos bajo ningún pretexto, ni que se | |||
faire connaissance avec eux. Pour empêcher cela, ils loueront la Fraternité, comme plus excellente que les autres, plus utile dans l'Église, plus autoritaire auprès du Pape et de tous les princes, parfaite en elle-même, parce qu'elle congédie ceux qui sont nuisibles et sans scrupules, parce qu'en elle Ni l'écume ni la lie ne sont permises, choses si abondantes parmi les frères, qui ont tendance à être ignorants, ház, gloutons et négligents quand il s'agit de leur salut. | familiaricen con ellos. Para impedirlo elogiarán la Sociedad, como ma excelente que las otras, más útil en la iglesia, de más autoridad cerca del papa y de todos los principes, perfectisima en si misma, porque despide a los que son perjudiciales y poco escrupulosos, porque en ella no se admite ni espuma ni hez, cosas que tanto abundan entre los frailes, que suelen ser ignorantes, ház, glotones y negligentes en lo referente a su salvación. | |||
12° Les confesseurs doivent leur proposer et les persuader de payer chaque année des pensions ordinaires et des impôts pour aider à l'entretien des collèges et des maisons des profès, en particulier la maison de Rome, et qu'ils n'oublient pas les ornements des temples, la cire, le vin , etc., nécessaire pour dire la masse. | 12° Los confesores deben proponerles y persuadirlas a que paguen pensiones ordinarias y tributes todos los anos para ayudar a sostener los colegios y casas de profesos, sobre todo la casa de Roma, y que no olvide los ornamentos de los templos, la cera, el vino, etc., necesarios para decir misa. | |||
13° Si une veuve ne donne pas tous ses biens de son vivant à la Société, elle doit trouver l'occasion, surtout lorsqu'elle est malade ou que sa vie est en danger, de lui faire prendre conscience de la pauvreté de nos collèges et des procès qui vont se fonder avec douceur, mais avec force, pour faire ces dépenses, sur lesquelles ils fonderont leur gloire éternelle. | 13° Si una viuda no da todos sus bienes en vida a la Sociedad, debe buscarse ocasión, sobre todo cuando esté enferma o tenga la vida en peligro, para hacerle presente la pobreza de nuestros colegios y de procesos que están por fundarse con dulzura, pero con fuerza, a hacer estes gastos, sobre los que fundarán su gloria eterna. | |||
14° Il doit en être de même des princes et autres bienfaiteurs. Ils doivent être persuadés de faire des fondations perpétuelles dans ce monde, afin que Dieu puisse leur accorder la gloire éternelle dans l'autre. Si quelque malveillant allègue l'exemple de Jésus-Christ, qui n'avait nulle part où reposer sa tête, et veut que la Compagnie de Jésus soit aussi très pauvre, il faut démontrer à tous jusqu'à ce que cela pénètre son esprit, que l'Église de Dieu, à le présent a changé, devenant une monarchie, qui doit être soutenue par l'autorité et une grande puissance contre ses ennemis, qui sont puissants, car c'était la pierre brisée et c'est déjà la grande montagne prédite par le prophète. | 14° Lo mismo hay que hacer con los principes y otros bienhechores. Se les debe persuadir a que hagan fundaciones perpetuas en este mundo, para que Dios les conceda la gloria eterna en el otro. Si algunos malévolos alegan el ejemplo de Jesucristo, que no tuvo donde reposar la cabeza, y quieren que la Companía de Jesús sea también muy pobre, hay que demostrar a todos hasta hacerlo penetrar en su espiritu, que la iglesia de Dios, al presente ha cambiado, llegando a se una monarquia, que debe sostenerse por la autoridad y gran poder contra sus enemigos, que son poderosos, puesto que ella fue la piedrecilla partida y es ya la grandísima montana predicha por el próféta. | |||
15° Montrez fréquemment à ceux qui se sont consacrés à l'aumône et à la décoration des églises, que la perfection souveraine consiste à se dépouiller des choses terrestres, en entrant dans la position de Jésus-Christ et de ses compagnons. | 15° Muéstrese con frecuencia a los que se han dedicado a hacer limosnas y a decorar las iglesias, que la soberana perfection consiste en que, despojándose del de las cosas terrestres, entre en posición de Jesucristo y de sus companeros. | |||
16° Comme il y a moins à attendre des veuves qui éduquent leurs enfants pour le monde, veillez à ce qu'elles les consacrent à l'église. | 16° Como hay menos que esperar de las viudas que educan a sus hijos para el mundo, procurar que los dediquen a la iglesia. | |||
CHAPITRE VIII | CAPITULO VIII | |||
Que faut-il faire pour que les enfants de veuves embrassent l'état religieux de | Lo que debe hacerse para que los hijos de las viudas abracen el estado religioso de | |||
dévouement | devotion | |||
1° Comme les mères doivent agir vigoureusement, nos enfants doivent se comporter avec douceur en ces occasions. Il faut amener les mères à bouleverser leurs enfants dès leur plus tendre enfance, par la censure et les réprimandes, etc. ; et surtout quand leurs filles sont grandes, de refuser de leur donner des ornements, et de souhaiter fréquemment pour elles et de demander à Dieu qu'elles aspirent à être religieuses, en leur promettant une grosse dot si elles veulent être religieuses. Pour cela, ils doivent leur rappeler les inconvénients communs à tous les mariages, ainsi qu'à ceux qui ont souffert dans le leur, en montrant leur douleur de n'avoir pas préféré le célibat au mariage. Il convient qu'elles se comportent de telle manière que leurs filles, lassées de la vie à laquelle les soumettent leurs parents, songent à devenir religieuses. | 1° Como se necesita que las madres obren con vigor, los nuestros deben conducirse con dulzura en estas ocasiones. Hay que inducir a las madres a disgustar a sus hijos desde la más tierna infancia, con censuras y reprimendas, etc; y principalmente cuando sus hijas talluditas, a que se nieguen a darles adornos, y a que deseen con frecuencia para ellas y pidan a Dios que aspiren a ser religiosas, prometiéndoles un gran dote si quieren ser monjas. Para esto deben recordarles los inconvenientes comunes a todos los matrimonios, y además los que sufrieron en el suyo, mostrando su dolor por no haber preferido el celibate al matrimonio. Conviene que se conduzcan de manera que sus hijas, aburridas de la vida a que las sujetan sus padres, piensen en hacerse religiosas. | |||
2° Les nôtres s'entretiendront familièrement avec les enfants, s'ils paraissent utiles à notre Société ; ils les introduiront exprès dans l'école en leur montrant à quel point ils peuvent l'aimer, de quelque manière que ce soit, pour les inciter à rester ; Surtout, ils seront emmenés dans les jardins, les vignes, les maisons de campagne et les haciendas où nos gens vont s'amuser ; On leur parlera des voyages que nous faisons dans divers royaumes, des relations que nous entretenons avec les princes et de tout ce qui peut réjouir la jeunesse. Leur attention doit être attirée sur la propreté du réfectoire et des chambres, sur les agréables conversations que nos gens ont entre eux, sur l'aisance de nos régals, auxquels cependant s'attache la gloire de Dieu, et sur la prééminence de notre ordre, supérieur à tous ; et enfin, les conversations seront aussi joyeuses que pieuses. | 2° Los nuestros conversaran familiarmente con los hijos, si les parecen útiles a nuestra Companía; los introducirán a propósito en el colegio mostrandoles cuanto pueda agradarles, de cualquier modo que sea, para incitarles quedarse; sobre todo, se les llevará a los jardines, vinas, y casas de campo y haciendas a las que van los nuestros a divertirse; se les hablará de los viajes que hacemos a diversos reinos, de las relaciones que tenemos con los principes y de cuanto pueda regocijar a la juventud. Debe llamarse su atención sobre la limpieza del refectorio y de las habitaciones, sobre las agradables conversaciones que los nuestros tienen entre ellos, sobre lo fácil de nuestra regia, a la que, sin embargo, va unida la gloria de Dios, y sobre la preeminencia de nuestra orden, superior a todas; y, por último, las conversaciones serén alegres tanto como piadosas. | |||
3° Ils seront exhortés comme par révélation à la religion en général, insinuant habilement la perfection et le confort de notre institut, supérieur à tous. Dans des exhortations publiques et dans des conversations privées, on leur dira combien est grande la période de ceux qui se rebellent contre la vocation divine, et enfin, ils s'engageront à faire des exercices spirituels afin qu'ils puissent décider de l'état de vie qu'ils veulent choisissez. . | 3° Se les exhortará como por revelación a la religion en general, insinuándoles diestramente la perfección y la comodidad de nuestro instituto, a todos superior. En las exhortaciones públicas y en las conversaciones privadas se les dirá cuán grande es el período de los que se revelan contra la vocación divina, y por último, se les comprometerá a hacer ejercicios espirituales para que se decidan acerca del estado de vida que quieran escoger. | |||
4° La nôtre veillera à ce que les jeunes aient des tuteurs liés à la Société, qui veilleront sur eux et les exhorteront. Mais s'ils résistent, il faudra les priver de diverses choses pour leur rendre la vie désagréable ; leur mère leur montrera les inconvénients de la famille ; Enfin, si on ne peut les faire entrer de bon gré dans notre Société, on les enverra dans des collèges éloignés sous prétexte d'étudier, en prenant soin que leurs mères ne les flattent pas, ce que les nôtres feront en les flattant pour gagner leur affection. | 4° Los nuestros harán que los jóvenes tengan preceptores ligados a la Sociedad, que los vigilen y los exhorten. Pero si se resisten, habrá que privarles de diversas cosas para que la vida les disguste; su madre les mostrará los inconvenientes de la família; por último, si no se les puede hacer entrar de buen grado en nuestra Sociedad, se les enviará a colegios lejanos so pretexto de estudiar, cuidando que sus madres no les halaguen, lo que harán los nuestros adulándolos para ganar su afecto. | |||
CHAPITRE IX | CAPITULO IX | |||
De l'augmentation des loyers des Collèges | Del aumento de las rentas de los Colegios | |||
1° Dans la mesure du possible, celui qui attend son héritage ne doit pas être admis à faire le dernier vœu, à moins qu'il n'ait plus de frère plus jeune que lui dans la Société, ou pour d'autres motifs graves. Avant tout, il faut travailler à la croissance de la Société, conformément aux buts connus des supérieurs, qui doivent convenir que, à la plus grande gloire de Dieu, l'Église retrouve son éclat primitif, afin qu'il n'y ait plus qu'un seul esprit dans tout le clergé. C'est pourquoi il est nécessaire de répéter et de publier fréquemment que la société est composée en partie de gens de profession si pauvres qu'ils manqueraient de tout sans les libéralités quotidiennes des fidèles, et en partie d'autres parents, eux aussi pauvres, qui possèdent des biens immobiliers pour ne pas être aux frais de la ville tout en exerçant leurs fonctions comme les autres mendiants. Les confesseurs des grands princes, veuves et autres personnages, dont notre Société peut beaucoup attendre, leur feront sérieusement savoir que puisqu'ils leur donnent des choses spirituelles et éternelles, ils doivent changer les choses terrestres et temporelles ; et quand on leur offre quelque chose, ils ne perdent pas l'occasion de le prendre. S'ils ont fait des promesses et tardent à les tenir, il faut s'en souvenir avec prudence, en cachant le plus possible le désir d'être riche. Si tel confesseur des grands ou des autres ne paraît pas assez habile pour pratiquer tout cela, il faut supprimer sa charge au moment opportun, en en mettant une autre à sa place ; et s'il le faut, pour donner ample satisfaction aux pénitents, il sera relégué dans des écoles éloignées, disant que la Société a besoin de sa personne et de son talent dans ces lieux. Nous faisons ces avertissements parce que nous avons appris qu'il n'y a pas si longtemps de jeunes veuves, à leur mort, n'avaient pas légué de précieux meubles à notre église à cause de la négligence de notre famille, qui n'acceptait pas de temps pour eux. Accepter des choses pareilles tous les temps sont bons si ce n'est pas la mauvaise volonté du pénitent. | 1° En tanto que sea posible no debe admitirse a hacer el último voto a quien espera su herencia, a menos que no tenga ya un hermano más jővén que él en la Sociedad, o por otras razones graves. Sobre todo, hay que trabajar en el acrecentamiento de la Sociedad, conforme a los fines conocidos por los superiores, que deben estar de acuerdo en que, a la mayor gloria de Dios, la iglesia recobre su primitivo brillo, de suerte que no haya más que un solo espíritu en todo el clero. Por esto es preciso repetir y publicar con frecuencia que la sociedad se compone en parte de profesos tan pobres que carecerían de todo sin las liberalidades cotidianas de los fieles, y en parte de otros padres, pobres también que poseen bienes inmuebles para no estar a expensas del pueblo mientras desempenan sus funciones como los otros mendicantes. Los confesores de príncipes grandes, viudas y otros personajes, de quienes nuestra Compahía, pueda espera mucho, harán saber a éstos seriamente que ya que les dán las cosas espirituales y eternas deben dar un cambio las terrestres y temporales; y cuando les ofrezcan algo, no desperdiciarán la ocasión de tomarlo. Si les han hecho promesas y tardan en cumplirlas, hay que recordarlas con prudencia, disimulando cuanto se pueda el deseo de ser rico. Si algún confesor de los grandes o de otros no parece bastante diestro para practicar todo esto, debe quitársele el empleo en tiempo oportuno, poniendo otro en su lugar; y si fuera necesario, para dar amplia satisfacción a los penitentes, se le relegará a los colegios lejanos, diciendo que la Sociedad necesita su persona y talento en aquellos sitios. Hacemos estas advertencias porque hemos sabido que no hace mucho tiempo que viudas jóvenes, al morir, no habían legado a nuestra iglesia muebles preciosos por la negligencia de los nuestros, que no les aceptaron tiempo. Para aceptar cosas semejantes todos los tiempos son buenos si no es mala voluntad del penitente. | |||
2° Une variété d'industries doit être utilisée pour attirer les prélats, les chanoines et les pasteurs et autres ecclésiastiques riches à la pratique et aux services spirituels, et graduellement, par l'affection qu'ils ont pour les choses spirituelles, les gagner à la Société et ensuite pourvoir à leur libéralité . | 2° Debe emplearse variedad de industrias para atraerse a los prelados, canónigos y pastores y otros eclesiásticos ricos a la práctica y servicios espirituales, y paulatinamente, por medio de la afección que tienen a las cosas espirituales, conquistarlos para la Sociedad y prever después su liberalidad. | |||
3° Les confesseurs ne négligeront pas de demander en temps voulu à leurs pénitents leur nom, leur famille, leurs parents, leurs amis et leurs biens ; et plus tard, ils seront informés de leur statut, de leurs successeurs et de leurs objectifs ; et s'ils n'ont pas encore pris une résolution définitive, il conviendra d'influencer que celle qu'ils prendront est favorable à la Compagnie. Si vous commencez par espérer quelque bienfait, que vous ne demandiez pas tout à la fois, je vous ordonnerai, soit pour soulager votre conscience, soit comme exercice pénitentiel, de vous confesser chaque semaine, et le confesseur vous demandera gentiment jusqu'à vous savez ce qu'il ne pouvait pas en une seule fois. Si cela marche, et que c'est une femme, vous devez par tous les moyens l'amener à se confesser et à aller fréquemment à l'église ; et si c'est un homme, fréquenter la Compagnie et connaître la nôtre. | 3° Los confesores no descuidarán el preguntar a sus penitentes en tiempo oportuno su nombre, família, parientes, amigos y bienes de fortuna; y después se informarán de su estado, sucesores y propósitos; y si todavía no han tornado resolución definitiva, convendrá influir en que la que tómén sea favorable a la Sociedad. Si se empieza por esperar algún provecho, que todo no se debe pedir a un tiempo, se les ordenáré, sea para descargar su conciencia, sea título de ejercicio de penitencia, que se confiesen todas las semanas, y el confesor les preguntará buenamente hasta saber lo que no pudo en sola vez. Si esto da resultado, y se trata de una mujer, hay que inducirla por todos los medios a confesarse e ir a la iglesia con frecuencia; y si es hombre, a frecuentar la Companía y familiarizarse con los nuestros. | |||
4° Ce qui a été dit des veuves doit être fait avec les marchands, avec les riches mariés et sans enfant, dont la Société reste l'héritière, si les pratiques indiquées sont utilisées avec prudence. Surtout, il faut les observer avec les riches dévots que fréquentent les nôtres, même si le vulgaire murmure, si ce ne sont pas des gens de qualité. | 4° Lo que se ha dicho sobre las viudas debe hacerse con los mercaderes, con los ricos casados y sin hijos, a quienes la Sociedad queda heredera, si con prudencia se emplean las prácticas indicadas. Sobre todo deben observarse con los devotos ricos a quienes los nuestros frecuentan, aunque el vulgo murmure, si no son personas de calidad. | |||
5° Les recteurs des écoles s'efforceront de connaître les maisons, jardins, domaines, vignobles, villages et autres biens possédés par la grande noblesse, par les marchands et autres personnes ; et, si possible, ils découvriront les intérêts et les revenus qu'ils paient. Cela se fera avec ruse mais efficacité, en particulier dans la confession et dans les conversations privées. Lorsqu'un confesseur trouve un pénitent riche, il prévient d'abord le recteur et doit le préserver par tous les moyens possibles. | 5° Los rectores de los colegios tratarán de conocer las casas, jardines, haciendas, vinas, aldeas y otros bienes poseídos por la principal nobleza, por los mercaderes y otras personas; y, si es posible, averiguarán los intereses y réditos que paguen. Esto se hará con astucia, pero con eficacia, en la confesión particularmente y en conversaciones privadas. Cuando un confesor encuentre un penitente rico, advertirá primero al rector y deberá conservarle por todos los medios posibles. | |||
6° Toute l'affaire consiste à ce que notre peuple sache s'attirer la bienveillance de ses pénitents et de ceux avec qui il s'entretient, accommodant à l'inclination de chacun. Pour cela, les provinciaux enverront beaucoup de nos gens dans les lieux habités par des riches et des nobles; Pour que les provinciaux puissent le faire avec prudence et bonheur, les recteurs auront soin de vous informer de la moisson qu'ils pourront récolter. | 6° Todo el negocio consiste en que nuestra gente sepa ganar la benevolencia de sus penitentes y de aquellos con quienes conversan, acomodándose a la inclinación de cada cual. Para esto los provinciales enviarán a muchos de los nuestros a los lugares habitados por ricos y nobles; a fin de que los provinciales puedan hacerlo con prudencia y felizmente, los rectores cuidarán de informartes de la cosecha que pueden coger. | |||
7° Pour savoir si les contrats et les biens que les enfants ont peuvent être attirés, lorsqu'ils les recevront dans les écoles, ils seront habilement informés, en essayant de découvrir s'ils transféreront certains de leurs biens à l'école, soit par contrat , en les louant, ou d'une autre manière ou si au bout d'un certain temps ils appartiendront à la Société. Pour atteindre ce but, les besoins de la Société et les dettes qui pèsent sur elle seront portés à la connaissance principalement des grands et des riches. | 7° Para saber si podrán atraerse los contratos y las posesiones que los ninos tengan, al recibirlos en los colegios se informarán diestramente, procurando descubrir si cederán algunos de sus bienes al colegio, sea por contrato, alquilándolos, o de otra manera o si al cabo de cierto tiempo pertenecerán a la Sociedad. Para lograr este fin, se hará conocer principalmente a los grandes y a los ricos las necesidades de la Sociedad y las deudas que sobre ella pesan. | |||
8° Si des veuves, ou des veuves riches, adeptes de la Compagnie, ont des filles et non des fils, la nôtre les prédisposera doucement à choisir la vie dévote ou religieuse, de sorte que, leur laissant quelque dot, le reste de leurs biens passera peu à peu. peu, peu à la Société. S'ils ont des enfants convenables pour la Compagnie, ils les attireront, et ceux qui ne le seront pas seront incités à entrer dans d'autres religions en leur permettant quelque chose ; mais s'il n'a qu'un fils, il sera attiré par lui à tout prix, le libérant de la crainte de ses proches, lui inculquant la vocation de Jésus-Christ, et lui montrant qu'il fera un sacrifice agréable à Dieu, s'il , malgré son père et sa mère , les fuir pour entrer dans la Société. Si cela est accompli, il sera envoyé dans un noviciat éloigné, après avoir averti le général. S'il a des filles, il les arrangera d'avance pour une vie dévote et les fils seront introduits dans la Compagnie, et avec eux leurs héritages. | 8° Si los viudos, o las viudas ricas, adeptos a la Companía, tienen hijas y no hijos, los nuestros los predispondrán suavemente a elegir la vida devota o religiosa, para que, dejándoles algún dote, el resto de sus bienes pase poco a poco a la Sociedad. Si tienen hijos, convenientes para la Companía, los atraerán, y a los que no lo sean se les inducirá a entrar en otras religione permitiéndoles algo; pero si no tiene más que un hijo, se le atraerá a cualquier precio, librándole del temor de sus parientes, inculcándole la vocación de Jesucristo, y mostrándole que hará un sacrificio agradable a Dios, si, a pesar de su padre y de su madre, huye de ellos para entrar en la Sociedad. Si esto se logra, se le mandará a un noviciado lejano, después de advertir al general. Si tiene hijas, las dispondrá de antemano a la vida devota y se hará entrar a los hijos en la Companía, y con ellos sus herencias. | |||
9° Les supérieurs avertiront efficacement, bien que doucement, les confesseurs de ces personnes, veuves ou mariées, afin qu'elles servent finalement la Société, selon leurs instructions. s'ils ne le font pas, ils seront remplacés par d'autres, renvoyés, afin qu'ils n'aient plus de relations avec la famille à laquelle ils se sont avoués. | 9° Los superiores advertirán eficazmente, aunque con suavidad, a los confesores de esas gentes, viudas o casadas, a fin de que sirvan últimamente a la Sociedad, según sus instrucciones. si no lo hacen, se les reemplazará con otros, mandándolos lejos, a fin de que no tengan más relaciones con la família que confesaron. | |||
10° Les veuves et autres personnes pieuses qui aspirent ardemment à la perfection doivent être amenées à céder tous leurs biens à la Société, qui leur paiera pour elles une rente perpétuelle, avec laquelle elles pourront servir Dieu plus librement, et atteindre la suprême perfection sans les soins ou les soucis causés par l'administration de leurs biens. | 10° A las viudas y otras personas devotas que aspiran con ardor a la perfección, hay que inducirlas a ceder todos sus bienes a la Sociedad, que les pagará por ellos una renta perpetua, con lo que podrán servir a Diós, más libremente, y alcanzar la perfección suprema sin los cuidados ni inquietudes que les causa la administración de su hacienda. | |||
11° Afin de persuader plus efficacement le monde de la pauvreté de la Compagnie, les supérieurs emprunteront de l'argent à des riches non dépendants, signant des factures dont le paiement peut être retardé. Après, surtout s'il est atteint d'une maladie grave, l'usurier sera fréquemment visité et toutes sortes de raisonnements seront utilisés pour l'engager à rendre le billet, car ainsi nos gens ne seront pas mentionnés dans le testament, et nous gagner sans eux leurs héritiers nous détestent. | 11° Para persuadir más eficazmente al mundo de la pobreza de la Sociedad, los superiores tomarán dinero prestado a las personas ricas que no son adictas, firmando billetes cuyo pago podrá retardarse. Después, sobre todo si se ve atacado de una enfermedad grave, se visitará con frecuencia al prestamista y se empleará toda suerte de razonamientos para comprometerle a que devuelva el billete, porque así no se mencionará a los nuestros en el testamento, y ganaremos sin que nos odien sus herederos. | |||
12° Il sera aussi commode d'emprunter de l'argent à intérêt annuel, et de le placer ailleurs à un rendement plus élevé, compensant ainsi par l'usure ce qui est payé, et il peut aussi arriver que des amis qui nous prêtent de l'argent aient pitié de nous, et ne nous chargez pas d'intérêts, en le déclarant déjà dans un testament, et comme donation entre vivants, vu que nous l'utilisons pour fonder des écoles et construire des églises. | 12° También será conveniente tomar dinero prestado a interés anual, y colocarlo en otra parte a mayor rédito, compensando, así con usura el que se paga, pudiendo también suceder que los amigos que nos presten dinero nos tengan lástima, y no nos cobren interés, ya declarándolo en testamento, ya cual donación entre vivos, al ver que lo empleamos en fundar colegios y construir iglesias. | |||
13° La Compagnie pourra aussi négocier avec profit en se servant de la signature de riches marchands qui y sont habiles ; mais dans ce cas il faudra s'assurer un certain et copieux profit, même si c'est aux Indes, qui jusqu'ici, avec l'aide de Dieu, ont non seulement produit des âmes pour la foi, mais encore de grandes richesses pour la Société. | 13° También podrá la Companía negociar con provecho, sirviéndose de la firma de comerciantes ricos que le sean adeptos; pero en este caso habrá que asegurar un lucro cierto y copioso, aunque sea en las Indias, que hasta ahora, con la ayuda de Dios, no sólo han producido almas para la fe, sino también grandes riquezas para la Sociedad. | |||
14° Les nôtres doivent se procurer un médecin fidèle à la Compagnie, où qu'ils résident, qu'ils recommanderont aux malades, le présentant comme supérieur à tous les autres, afin qu'il recommande à son tour les nôtres, les plaçant bien au-dessus des religieux de la d'autres ordres et faisant en sorte que nous soyons appelés par les principales personnes lorsqu'elles sont malades, et surtout mourantes. | 14° Los nuestros deben procurarse un médico fiel a la Companía, donde quiera que residan, a quien recomendarán a los enfermos, presentándole como superior a todos los otros, a fin de que él a su turno recomiende a los nuestros, colocándolos muy por encima de los religiosos de las otras órdenes y haciendo de modo que seamos los llamados por las personas principales cuando estén enfermas, y sobre todo moribundas. | |||
15° Les confesseurs visiteront régulièrement les malades, surtout lorsqu'ils sont en danger ; et pour éliminer les autres ecclésiastiques, les supérieurs feront en sorte que lorsqu'un confesseur doit se séparer des malades, un autre le remplace afin de le maintenir dans de bonnes intentions. Bien que prudemment, il faut lui inculquer la peur de l'enfer, ou du moins du purgatoire, en lui rappelant que, tout comme l'eau éteint le feu | 15° Los confesores visitarán a los enfermos asiduamente, sobre todo cuando estén en peligro; y para eliminar a los otros eclesiásticos, los superiores harán que cuando un confesor tenga que separarse del enfermo, otro le reemplace a fin de conservarle en buenas intenciones. Aunque con prudencia, hay que infundirle miedo al infierno, o cuando menos al purgatorio, haciéndole presente que, así como el agua apaga el fuego, la | |||
l'aumône éteint le péché, et que l'aumône ne peut servir qu'à nourrir et vêtir des personnes qui, par leur vocation, sont consacrées à accomplir le salut du prochain, et qu'ainsi, malades, elles partageront leurs mérites et trouveront satisfaction pour eux-mêmes, ses propres péchés, parce que la charité en purifie beaucoup. La charité peut aussi être peinte pour eux comme la robe de mariée, sans laquelle personne ne pourra s'asseoir à table au paradis. Enfin, il faut alléguer les passages de l'Ecriture et des Saints Pères qui, compte tenu de la capacité et des habitudes du malade, sont plus efficaces pour l'émouvoir. | limosna apaga el pecado, y que no se puede emplear mejor la limosna qu en alimentar y vestir a las personas que, por su vocación, estén consagradas a alcanzar la salvación del prójimo, y que así enfermo tendrá parte en sus méritos y encontrará satisfacción para sus propios pecados, porque la caridad limpia de muchos de éstos. También puede pintárseles la caridad como el vestido nupcial, sin el que nadie pod rá sentarse a la mesa del paraíso. En fin, deberá alegar los pasajes de la Escritura y de los Santos Padres que, teniendo en cuenta la capacidad y hábitos del enfermo, sean más eficaces para conmoverle. | |||
16° Les femmes qui se plaignent des vices de leurs maris et des troubles qu'ils leur causent apprendront qu'elles peuvent leur soutirer secrètement de l'argent pour expier les péchés de leurs maris et obtenir leur salut. | 16° A las mujeres que se quejan de los vicios de sus maridos y de los disgustos que les causan, les ensenarán que pueden secretamente tomarles algún dinero para expiar los pecados de sus maridos y obtener su salvación. | |||
CHAPITRE X | CAPITULO X | |||
De la rigueur particulière de la discipline dans la Société | Del rigor particular de la disciplina en la Sociedad | |||
1° Doit être expulsé, sous quelque prétexte que ce soit, comme ennemi de la Société sans distinction de condition ou d'âge, qui sépare les fidèles de nos églises, ou de traiter avec les nôtres ou qui leur fait emprunter le chemin de l'aumône d'autres églises et d'autres religieux, ou qui a dissuadé quelque homme opulent, bien disposé à favoriser la Société, de l'aider. Il faut en faire autant de ceux qui, en disposant de leurs biens, montrent plus d'affection à leurs parents qu'à la Société, car cela prouve que leur esprit n'est pas mortifié, et il faut que les profès le soient complètement. Celui qui donne l'aumône de pénitents ou d'amis de la Société à ses parents pauvres sera également expulsé. Pour qu'ils ne se plaignent pas du motif de leur expulsion, ils ne seront pas licenciés immédiatement ; Ils seront d'abord mortifiés et épuisés en leur faisant accomplir les tâches les plus viles ; Ils seront également obligés, chaque jour, de faire les choses qui leur causent le plus de dégoût. Il sera écarté des hautes études et des positions honorables ; ils seront réprimandés dans les chapitres et dans les censures publiques ; ils seront exclus des amusements et des relations avec les étrangers, ils seront réprimés dans leurs vêtements et dès qu'ils porteront tout ce qui n'est pas absolument nécessaire, jusqu'à ce qu'ils s'ennuient, bavardent et s'impatientent; alors ils seront rejetés comme des personnes qui ont peu souffert et qui peuvent nuire aux autres à cause de leur mauvais exemple. S'il faut rendre compte des parents et des prélats de l'Église pour lesquels ils ont été expulsés, on dira qu'il y avait moyen de leur insuffler l'esprit de la Fraternité. | 1° Debe expulsarse, bajo un pretexto cualquiera, por enemigo de la Sociedad sin tener en cuenta condición ni edad, al que aparte a los devotos y devotas de nuestra iglesias, o del trato con los nuestros o que a las limosnas les haga tomar el camino de otras iglesias y de otros religiosos, o que haya disuadido a algún hombre opulento, bien dispuesto a favorecer a la Sociedad, de que no la ayude. Lo mismo debe hacerse con el que, al disponer de sus bienes, manifieste más afecto a sus parientes que a la Sociedad, porque esto prueba que su espíritu no esté mortificado, y es preciso que los profesos lo estén por complete. También seré expulsado el que dé a sus parientes pobres las limosnas de los penitentes o de los amigos de la Sociedad. Para que no se quejen de la causa de su expulsion no se les despedirá en seguida; primero se les mortificará y fatigará haciéndoles desempenar las faenas más viles; se les obligará además, cada dia a hacer las cosas que les causen más repugnancia. Se le apartará de los estudios elevados y de los cargos honrosos; se les reprenderá en los capítulos y en censuras públicas; se les excluirá de las diversiones y del trato con extranos, se suprimira en sus vestidos y en cuanto usen todo lo que no sea absolutamente necesario, hasta que se aburran, murmuren y se impacienten; entonces se le despedirá como a gente poca sufrida y que puede ser perniciosa a los otros por su mal ejemplo. Si hay que dar cuenta a los parientes y a los prelados de la iglesia del porqué se les ha expulsado se dirá que hubo medio de inculcarles el espíritu de la Sociedad. | |||
2° Ceux qui ont le désir d'acquérir des biens pour la Société et qui sont trop dépendants de leurs propres critères doivent également être expulsés. S'ils veulent expliquer leur action aux provinciaux, il ne faut pas les écouter, mais leur rappeler la règle qui oblige chacun à obéir aveuglément. | 2° También se deberá expulsar a los que tengan escmpulo de adquirir bienes para la Sociedad y que sean demasiado adictos a su propio criterio. Si éstos quieren explicar su acción ante los provinciates, no se les debe escuchar, sino recordarles la regia, que a todos obliga a obedecer ciegamente. | |||
3° Il faut considérer dès le début qui sont ceux qui éprouvent la plus grande affection pour la Société, et dans ceux qui se verront en avoir pour d'autres ordres religieux ou pour les pauvres ou pour leurs proches, ils seront considérés comme inutiles, et ils se prépareront lentement à vous expulser de la manière indiquée. | 3° Hay que considerar desde el principio quiénes son los que sienten mayor afecto por la Sociedad, y en los que se vea que lo tienen por otras órdenes religiosas o por los pobres o por sus parientes, se les considerará inútiles, y se les preparará lentamente para expulsartos del modo dicho. | |||
CHAPITRE XI | CAPITULO XI | |||
Comment les nôtres se conduiront en accord avec les expulsés de la Société | Cómo se conducirán los nuestros de común acuerdo con los expulsados de la Sociedad | |||
1° Comme les expulsés connaîtront certains de nos secrets, ils pourront nuire à la Société et ils devront être contrecarrés de la manière suivante : avant de les expulser, ils seront contraints de promettre par écrit et de jurer qu'ils ne diront ni n'écriront jamais quoi que ce soit de préjudiciable à la Société. Les supérieurs garderont écrits par les coupables eux-mêmes leurs mauvais penchants, leurs défauts et vices, avoués pour la défense de leur conscience, selon la coutume de la Société et dont, en cas de besoin, les supérieurs se serviront, les révélant au grands et prélats pour qu'ils ne les promeuvent pas. | 1° Como los expulsados sabrán algunos de nuestros secretos, podrá perjudicar a la Companía y habra que contrarrestarlos del siguiente modo: antes de expulsarles se les obligará a prometer por escrito y jurar que no dirán ni escribirán nunca nada perjudicial a la Companía. Los superiores conservarán escritas por los mismos culpables sus malas inclinaciones, sus defectos y vicios, confesados en descargo de su conciencia, según la costumbre de la Sociedad y de los que en caso de necesidad los superiores se servirán revelándolos a los grandes y a los prelados para que no los asciendan. | |||
2° A toutes les écoles il doit être écrit immédiatement, annonçant les expulsions, exagérant les raisons qui les ont motivées, notamment l'insubordination de leur esprit, la désobéissance, l'entêtement, etc., prévoyant toutes les autres qui n'ont pas de relations avec elles ; et s'ils en parlent avec des étrangers, que tout le monde s'accorde à dire partout que la Fraternité n'expulse personne sans de fortes raisons ; qui, comme la mer, jette les cadavres, insinuant les causes qui les rendent odieux, de sorte que leur expulsion semble plausible. | 2° A todos los colegios deberá escribirse inmediatamente, anunciándoles las expulsiones, exagerando las razones que las han motivado, particularmente la insumisión de su espiritu, la desobediencia, la terquedad, etc., previendo a todos los otros que no tengan relaciones con ellos; y si hablan de ellos con extranos, que todos estén de acuerdo diciendo en todas partes que la Sociedad no expulsa a nadie sin razones poderosas; que cual la mar, arroja los cadáveres, insinuando las causas que los hacen odiosos, para que su expulsion parezca plausible. | |||
3° Dans les exhortations domestiques, ils essaieront de convaincre tout le monde que les expulsés sont des gens inquiets qui voulaient retourner dans la Société, exagérant les malheurs de ceux qui ont péri misérablement pour avoir quitté la Société. | 3° En las exhortaciones domésticas tratarán de convencer a todos de que los expulsados son gente inquieta que quisiera volver a la Sociedad, exagerando los infortunios de los que perecieron miserablemente por haber salido de la Sociedad. | |||
4° Il faudra aussi anticiper les accusations que les expulsés pourront nous porter, usant de l'autorité de gens sérieux, qui disent que la Société n'expulse personne si les causes ne sont pas très graves, qu'elle ne rejette pas les membres sains, ce qui se prouve par le zèle avec lequel il cherche le salut des maîtresses de ceux qui n'en sont pas membres, et que pour la même raison il se souciera davantage du salut des siens. | 4° También habra que anticiparse a las acusaciones que puedan hacernos los expulsados, sirviéndose de la autoridad de personas graves, que digan que la Sociedad no expulsa a nadie si las causas no son gravisimas, que no rechaza a miembros sanos, lo que puede probarse por el celo con que procura la salvación de las amas de los que no son miembros de ella, y que por lo mismo más se preocupará de la salvación de los suyos. | |||
5° Ensuite la Fraternité doit avertir et obliger par tous les moyens les grands et prélats auprès desquels les expulsés acquièrent autorité ou crédit, en leur faisant comprendre que le bien d'un ordre aussi célèbre, comme utile à l'Église, doit mériter plus de considération qu'un simple individu, quel qu'il soit. S'ils ont encore de l'affection pour les expulsés, on leur demandera les raisons qui ont motivé leur expulsion, en les exagérant, même si c'est vrai, afin d'obtenir les résultats. | 5° Después la Sociedad debe prevenir y obligar por todos los medios a los grandes y prelados con quienes los expulsados adquieran autoridad o crédito, haciéndoles comprender que el bien de una orden tan célebre, como útil a la iglesia, debe merecerles más consideración que un simple individuo, sea el que fuere. Si todavía conservan algún afecto por el expulsado, se les pedirán las razones que motivaron su expulsion, exagerándolas, aunque que sea ciertas, con tál de obtener los resultados. | |||
6° En tout cas, il faudra empêcher ceux qui par leur volonté quittent la Fraternité d'avancer dans des positions ou dignités dans l'Église à moins qu'ils ne se soumettent et ne donnent tout ce qu'ils ont à la Fraternité et que chacun sache qu'eux-mêmes ont voulu retourne vers elle. | 6° De todos modos habra que impedir que los que por su voluntad se sálén de la Sociedad no adelanten en cargos ni dignidades en la iglesia a menos que se sometan y den cuanto tengan a la Sociedad y que todo el mundo sepa que ellos mismos han querido volver a ella. | |||
7° Il faut veiller, bien entendu, à ce qu'ils n'acquièrent pas des fonctions importantes dans l'Église, telles que les facultés de prédication, de confession, d'édition de livres, etc., pour ne pas s'attirer la sympathie et les applaudissements du peuple. Pour cela, il faut enquêter minutieusement sur leur vie et leurs coutumes, les entreprises qu'ils fréquentent, leurs occupations, etc., et découvrir leurs intentions auprès de l'un des membres de la famille avec qui ils vivent après avoir été expulsés. sur eux. S'ils ne font rien de répréhensible, et se conduisent plutôt honnêtement, il faudra atténuer par des subtilités et des mots ambigus les vertus et leurs actions qui sont | 7° Debe procurarse desde luego que no adquieran cargos importantes en la iglesia, como son las facultades de predicar, de confesar, de publicar libros, etc., para evitar que se atraigan la simpatía y el aplauso del pueblo. Para esto, hay que investigar manosamente su vida y costumbres, las companias que frecuenta, sus ocupaciones, etc., y descubrir sus intenciones con alguno de la família con quien vivan después de ser expulsados. Cuando se descubra algo indigno y censurable en su conducta, deberá publicarse por medio de gentes de mejor categoria, para que llegue a oidos de los grandes y prelados favorecedores de los expulsados, a fin de que éstos los repudien, temerosos de que su infamia recaiga sobre ellos. Si no hacen nada censurable, y antes bien se conducen honradamente, habra que atenuar con sutilezas y palabras ambiguas las virtudes y acciones suyas que son | |||
loués, pour diminuer, autant que faire se peut, l'effet et la confiance qu'ils inspirent. Car il importe beaucoup à la Fraternité que ceux qu'elle expulse, et surtout ceux qui la quittent volontairement, soient complètement supprimés. | alabadas, para menguar, hasta donde se pueda, el efecto y la confianza qu inspiren. Porque importa mucho a la Sociedad que los que expulsa, y sobre todo los que voluntariamente la abandonan, sea del todo suprimidos. | |||
8° Les accidents sinistres qui leur arrivent doivent être implacablement dévoilés, sans pour autant cesser d'implorer pour eux les prières des dévots, afin qu'ils ne croient pas que les nôtres agissent avec passion ; mais dans nos foyers il faut bien exagérer les malheurs de ceux qui nous abandonnent, pour retenir les autres. | 8° Hay que divulgar sin descanso los siniestros accidentes que les sucedan, sin por eso dejar de implorar para ellos las plegarias de los devotos, para que no se crea que los nuestros obran apasionadamente; pero en nuestras casas hay que exagerar mucho las desgracias de los que nos abandonan, para retener a los otros. | |||
CHAPITRE XII | CAPITULO XII | |||
Qui devrait être gardé dans la Société | A quienes debe conservarse en la Sociedad | |||
1° Les bons ouvriers doivent occuper la meilleure position et ce sont : ceux qui augmentent le bien temporel aussi bien que le bien spirituel de la Société, et ils sont presque toujours les confesseurs des princes, grands, veuves, riches dévots, prédicateurs et confesseurs, et connaître ces secrets. | 1° Los buenos trabajadores deben ocupar el mejor puesto y éstos son: los que aumentan el bien temporal como el espiritual de a Sociedad, y casi siempre son los confesores de principes, de grandes, de viudas, devotos ricos, predicadores y confesores, y sabedores de estos secretos. | |||
2° Ceux qui, manquant de force et accablés par la vieillesse, auront usé de leur talent en faveur des biens temporels de la Société, seront pris en considération en raison des récoltes passées, et parce qu'ils sont encore susceptibles de dénoncer à leurs supérieurs les défauts qui observent les nôtres, parce qu'ils sont toujours chez eux, et qu'ils ne doivent pas être expulsés le plus tôt possible afin que la Société n'acquière pas une mauvaise réputation pour leur abandon. | 2° A los que falto de fuerza y por la vejez abrumados hubieran empleado su talento en pro de los bienes temporales de la Sociedad, se les tendrá en consideración por las pasadas cosechas, y porque aún son aptos para denunciar a los superiores los defectos que observen a los nuestros, pues siempre estén en casa, y no se les debe expulsar en cuanto sea posible para que la Sociedad no adquiera por su abandono mala reputáción. | |||
3° En outre, ceux qui se distinguent par le talent, la noblesse et la richesse doivent être favorisés, surtout s'ils ont des parents et des amis fidèles à la Société, puissants et s'ils lui témoignent eux-mêmes une affection sincère. Ceux-ci doivent être envoyés à Rome dans les universités les plus renommées pour y étudier ; et s'ils ont fait leurs études dans une province quelconque, il faut que les maîtres les encouragent avec une affection et une faveur particulières. Jusqu'à ce qu'ils remettent leurs biens à la Société, ils ne devraient pas être punis ; mais quand ils le feront, ils seront mortifiés comme les autres, bien qu'avec plus de considération. | 3° Además deberá favorecerse a los que sobresalgan por el talento, por la nobleza y las riquezas sobre todo si tienen parientes y amigos adeptos a la Sociedad, poderosos y si ellos mismos muestran por ella sincera afección. A esos hay que mandarlos a Roma a las más célebres universidades a estudiar; y si hubieron hecho sus estudios en alguna provincia, es necesario que los profesores los impulsen con afecto y favor particulares. Hasta que cedan a la Sociedad sus bienes no se les debe castigar; pero cuando lo hagan, se les mortificará como a los otros, aunque con más consideración. | |||
4° Les supérieurs auront aussi des égards particuliers pour ceux qui amènent à la Société des jeunes choisis, puisqu'ils manifestent ainsi leur goût pour elle; et tant que ceux-ci ne professent pas, il faut avoir beaucoup d'indulgence avec eux, de peur qu'ils ne les enlèvent. | 4° Los superiores tendrán también consideraciones especiales con los que traigan a la Sociedad algunos jóvenes escogidos, puesto que así manifiestan su afición por ella; y mientras éstos no profesen, hay que tener con ellos mucha indulgencia, no sea que aquéllos se los lleven. | |||
CHAPITRE XII | CAPITULO XII | |||
Du choix qui doit être fait des jeunes pour les admettre dans la société, et de la | De la elección que debe hacerse de los jóvenes para admitirlos en la sociedad, y del | |||
façon de les y former | modo de entrenarlos en ella | |||
1° Il faut travailler avec une grande prudence dans le choix des jeunes talentueux, beaux, nobles ou remarquables. | 1° Hay que trabajar con mucha cautela en la elección de los jóvenes de talento, hermosos, nobles o que sobresalgan. | |||
2° Pour les attirer plus facilement, il faut qu'ils manifestent une affection particulière et hors classe leur fassent comprendre combien il plaît à Dieu qu'ils se consacrent à lui avec tout ce qu'ils possèdent et particulièrement dans la Compagnie de son fils. | 2° Para atraerlos más fácilmente, es preciso que muestren particular afecto y fuera de clase les hagan comprender cuán agradable es a Diós que se consagren a él con cuanto posean y particularmente en la Companía de su hijo. | |||
3° Lorsque l'occasion sera propice, on les promènera autour de l'école, à travers le jardin, et parfois à travers la maison de campagne, en les mêlant aux nôtres, afin qu'ils se familiarisent peu à peu avec eux, | 3° Cuando la ocasión sea propicia, se les paseará por el colegio, por el jardín, y algunas veces por la casa de campo mezclándolos con los nuestros, para que insensiblemente se vayan familiarizando con ellos, | |||
en veillant cependant à ce que la familiarité ne dégénère pas en mépris. |
cuidando,
no obstante, de que la familiaridad no degenere en desprecio.
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4° Il sera interdit aux nôtres de les punir, ni de leur faire suivre la même discipline que les autres disciples. | 4° Estará prohibido a los nuestros castigarlos, ni hacerles seguir la misma disciplina que a los demás discipulos. | |||
5° Il faut les flatter de dons divers, et de privilèges, selon leur âge, et les encourager dans des conversations spirituelles. | 5° Hay que halagarlos con varios regalitos, y con privilegios, conforme a su edad, y animarles en conversaciones espirituales. | |||
6° Il faut leur faire comprendre que ce n'est que par la grâce manifeste de la Providence qu'ils sont les élus parmi ceux qui fréquentent l'école. | 6° Se les debe hacer comprender, que sólo por gracia manifiesta de la Providencia, ellos son los escogidos entre cuantos frecuentan el colegio. | |||
7° En d'autres occasions, surtout dans les exhortations, ils doivent s'effrayer en les menaçant de la damnation éternelle s'ils n'obéissent pas à la vocation divine. | 7° En otras ocasiones, sobre todo en las exhortaciones, se les debe espantar, amenazándoles con la eterna condenación si no obedecen a la vocación divina. | |||
8° S'ils demandent à solliciter d'entrer dans la société, l'admission sera différée tant qu'ils se verront constants ; mais s'ils semblent ruminer, il faut les inciter à venir bientôt. | 8° Si piden con instancia entrar en la sociedad, se diferirá la admisión mientras se les vea constantes; pero si parecen cavilar, hay que inducirles a que entren pronto. | |||
9° Ils doivent être effectivement avertis de ne révéler leur testament à aucun de leurs amis, pas même à leurs parents, avant leur admission ; car s'il leur vient la tentation de reculer, la Fraternité et eux seront en état de faire ce qu'ils voudront; et si l'on ne peut vaincre la tentation, il y aura toujours l'occasion de les encourager en leur rappelant ce qu'on leur a dit au noviciat, ou après les vœux. | 9° Hay que advertirles eficazmente que no descubran su voluntad a ninguno de sus amigos, ni siquiera a sus padres, antes de que sean admitidos; porque si les viene alguna tentación de desdecirse, la Sociedad y ellos estarán en estado de hacer lo que les plazca; y si no se logra pasar por encima de la tentación, se tendrá siempre ocasión para animarles recordándoles lo que se les dijo durante el noviciado, o después de los votos. | |||
10° Etant la plus grande difficulté pour attirer les enfants des grands, des nobles et des sénateurs pendant qu'ils vivent chez les parents, s'ils les éduquent dans le but de leur succéder dans leurs charges, les parents devront être persuadés, car, par l'intermédiaire d'amis de la Société, qu'ils les envoient dans d'autres provinces et universités éloignées, où nos professeurs enseignent, après leur avoir envoyé des instructions sur leur qualité et leur condition, afin qu'ils puissent gagner plus facilement leur affection envers la Société. | 10° Siendo la mayor dificultad el atraer a los hijos de los grandes, de los nobles, y de senadores mientras vivan con los parientes, si los educan con el propósito de que les sucedan en sus empleos, habrá que persuadir a los parientes, por medio de amigos de la Sociedad, que los envien a otras provincias y universidades lejanas, donde nuestros maestros ensenen, después de mandarles instrucciones tocante a su calidad y condición, a fin de que ganen su afecto hacia la Sociedad con más facilidad. | |||
11° En vieillissant, il faudra les amener à faire des exercices spirituels, dont on obtient le succès, surtout auprès des Allemands et des Polonais. | 11° Cuanto tengan más edad habrá que inducirles a que hagan ejercicios espirituales, de los que se obtiene éxito, sobre todo con alemanes y polacos. | |||
12° Il faudra les consoler dans leurs afflictions, selon la qualité et l'état de chacun, en usant de réprimandes et d'exhortations sur l'abus des richesses, et en leur conseillant de ne pas mépriser l'aisance d'une vocation, sous peine d'aller enfer. | 12° Habrá que consolarles en sus aflicciones, según la calidad y condición de cada uno, empleando reprimendas t exhortaciones sobre el mal uso de las riquezas, y aconsejándoles que no desprecien la facilidad de una vocación, so pena de ir al infierno. | |||
13° Afin qu'ils se conforment plus facilement aux désirs de leurs enfants d'entrer dans la Société, l'excellence de l'institut sera montrée aux parents, par rapport aux autres ordres ; la sainteté et la sagesse de nos parents, leur réputation dans le monde, l'honneur et les applaudissements universels qu'ils reçoivent de grands et petits. On leur dira combien de princes déjà grands, avec une grande satisfaction d'eux-mêmes, ont vécu dans la Compagnie de Jésus, ceux qui y sont morts et ceux qui vivent encore, on leur montrera combien il plaît à Dieu que les jeunes se consacrent à lui, surtout tout dans la compagnie de son Fils, et qu'il est bon pour un homme d'avoir pris le joug du Seigneur dans sa jeunesse. S'ils rencontrent des difficultés dans leurs quelques années, on leur montrera la douceur de notre institut, qu'il n'y a de fâcheux que les trois vœux, et, chose remarquable, qu'il n'y a pas de règle qui soit obligatoire sous peine de péché véniel. | 13° A fin de que condesciendan más fácilmente a los deseos de sus hijos de entrar en la Sociedad, se mostrará a los padres las excelencias del instituto, comparado a las otras órdenes; la santidad y sabiduria de nuestros padres, su reputáción en el mundo, el honor y aplauso universal que obtienen de grandes y pequenos. Se les dirá cuántos príncipes ya grandes, con mucha satisfacción propia, han vivido en la Compahía de Jesús, los que en ella han muerto y los que aún viven, se les mostrará cuán agradable es a Diós que los jóvenes se consagren a él, sobre todo en la Companía de su Hijo, y cuán bueno es el haber Névadó un hombre al yugo del Senor en su juventud. Si encuentran alguna dificultad en sus pocos anos, se les mostrará la suavidad de nuestro instituto, que nada tiene de enfadoso excepto los trés votos, y, cosa notable, que no hay ninguna regia que obligue so pena de pecado venial. | |||
CHAPITRE XIV | CAPITULO XIV | |||
Des cas réservés et des causes pour lesquelles les membres de la Société doivent être expulsés | De los casos reservados y de las causas porque se debe expulsar a los miembros de la Sociedad | |||
1° Outre les cas prévus dans les constitutions, et dont le supérieur seul, ou le confesseur ordinaire avec sa permission, peut absoudre, il y a la débauche, la paresse, la fornication, l'adultère, les attouchements impudents d'un homme avec une femme et , surtout le fait que quelqu'un, sous quelque prétexte que ce soit, par jalousie ou autrement, fasse quelque chose de grave contre la Société, son honneur ou son profit : ce sont de justes causes d'expulsion. | 1° Además de los casos expuestos en las constituciones, y de los cuales el superior solo, o el confesor ordinario con su permiso, podra absolver hay la sodornia, la holgazanería, la fornicación, el adulterio, los tocamientos impúdicos de un varón con una hembra y, sobre todo, el que alguno, bajo cualquier pretexto, por celo o de otro modo, haga algo grave contra la Sociedad, su honor o su provecho: estas son causas justas de expulsion. | |||
2° Si quelqu'un a dit quelque chose de semblable en confession, l'absolution ne doit pas lui être donnée avant qu'il ait promis de la révéler au supérieur en dehors de la confession, par lui-même ou par son confesseur. Alors le supérieur fera ce qui lui semblera le mieux dans l'intérêt de la Société. S'il y a le moindre espoir de pouvoir dissimuler le crime, la peine appropriée doit être imposée au coupable ; sinon il sera rejeté. Cependant, que le confesseur se garde de dire à un pénitent qu'il risque d'être expulsé. | 2° Si alguien deciara en confesión algo semejante, no se le deberá dar la absolución antes de que prometa revelarlo al superior fuera de la confesión, por si mismo o por su confesor. Entonces el superior hará lo que mejor le parezca en interés de la Sociedad. Si se tiene alguna esperanza de poder cubrir el crimen, habrá que imponer al culpable la penitencia conveniente; de otro modo se despedirá. Sin embargo, que el confesor se guarde de decir a un penitente que está en peligro de ser expulsado. | |||
3° Si l'un de nos confesseurs a entendu un étranger dire qu'il a fait quelque chose de honteux avec l'un des nôtres, qu'il l'absolve avant qu'il ne lui ait dit le nom de l'autre pécheur en dehors de la confession. Si vous l'avez fait, vous serez obligé de jurer de ne pas le divulguer sans consentement spécial. | 3° Si alguno de nuestros confesores ha oido decir a persona extraha que hizo algo vergonzoso con alguno de los nuestros, que le absuelva antes de que le haya dicho fuera de la confesión el nombre del otro pecador. Si lo deciara, se le hará jurar que no lo revelará sin consentimiento especial. | |||
4° Si deux d'entre nous pèchent par hasard, celui qui se confessera le premier sera retenu dans la Société, et l'autre sera expulsé ; mais celui qui reste sera mortifié et maltraité, jusqu'à ce que, ennuyé et impatient, il donne une excuse pour être expulsé. | 4° Si dos de los nuestros pecan casualmente, al que confiese primero se le retendrá en la Sociedad, y el otro será expulsado; pero al que se quede se mortificará y maltratara, hasta que, aburrido, e impaciente, dé pretexto a que se le eche. | |||
5° Puisque la Société dans l'Église est un corps noble et excellent, elle saura séparer d'elle ceux qui ne lui paraîtront pas aptes au service de son institut, malgré le fait qu'elle en était initialement satisfaite, et une occasion on trouverait facilement à les chasser, s'ils sont constamment maltraités et que tout est fait contre leur inclination, les soumettant à des supérieurs sévères qui les éloignent des études et des fonctions les plus honorables jusqu'à ce qu'ils en soient dégoûtés. | 5° Siendo la Compahía en la iglesia un cuerpo noble y excelente, podrá separar de si a los que no le parezcan propios para el servicio de su instituto, a pesar que estuviera al principio satisfecha de ellos, y se hallara con facilidad ocasión para echarlo si se les maltrata constantemente y se hace todo contra su inclinación, sometiéndoles a superiores severos que los alejen de los estudios y funciones más honorificas hasta que se disgusten. | |||
6° Il ne faut en aucun cas préserver ceux qui parlent ouvertement contre leurs supérieurs, ou qui s'en plaignent publiquement ou secrètement à leurs collègues, et aux étrangers surtout, ni à ceux qui parmi les nôtres ou étrangers condamnent la conduite de la Compagnie vis-à-vis à l'acquisition ou à la conservation ou à l'administration de biens temporaires, ou à sa façon d'agir ; comme, par exemple, déprimer ou opprimer ceux qui ne l'aiment pas bien, ou qu'elle a jetés de son sein ; il ne conservera pas non plus ceux qui ne souffrent pas parce qu'en leur présence les Vénitiens, les Français ou d'autres qui ont chassé la Compagnie du pays sont défendus ou lui ont causé des dommages. | 6° De ninguna manera debe conservarse a los que abiertamente hablen contra los superiores, o que de éstos se quejen pública o secretamente a los companeros, y a los extranos sobre todo, ni tampoco a los que entre los nuestros o los extranos condenen la conducta de la Sociedad en lo se refiere a la adquisición o conservación o administración de los bienes temporales, o a su modo de obrar; como, por ejemplo, el deprimir u oprimir a los que no la quieren bien, o que ella arrojó de su seno; tampoco conservara a los que no sufran porque en su presencia se defienda a los venecianos, a los franceses, u otros de los que han expulsado de pais la Compahía, o le han inferido perjuicios. | |||
7° Avant d'expulser quelqu'un, il faut le maltraiter, l'éloigner des fonctions auxquelles il est accoutumé, et le faire s'occuper de diverses choses. Même s'il les fait bien, il faut le censurer, et sous ce prétexte l'appliquer aux autres. Pour la moindre offense, ils imposeront des punitions sévères, l'embarrassant en public, jusqu'à ce qu'il s'impatiente ; et expulsé pour avoir été nuisible au moment où il s'y attendait le moins. | 7° Antes de expulsar a cualquiera debe maltratársele, apartándole de las funciones a que está acostumbrado, y haciéndole ocuparse en las cosas diversas. Aunque las haga bien, hay que censurarle, y bajo este pretexto aplicarle a otras. Por la más pequeha falta se le impondran rudos castigos, avergonzándole en público, hasta que se impaciente; y se expulsara por perjudicial en la ocasión en que él lo esperaba menos. | |||
8° Si l'un de nous est certain d'obtenir un évêché ou une autre dignité ecclésiastique, en plus des vœux ordinaires, il sera forcé d'en faire un autre, consistant dans le fait qu'il aura toujours de bons sentiments pour la société, qu'il parlera bien, que je serai un jésuite son confesseur, et qu'il n'en fera l'importance qu'après avoir entendu l'avis de la Société. | 8° Si alguno de los nuestros tiene seguridad de obtener un obispado u otra dignidad eclesiástica, además de los votos ordinarios se le obligará a que haga otro, consistente en que tendrá siempre buenos sentimientos para Sociedad, que hablará bien de ella, que seré jesuita su confesor, y que no hará importante sino después de oír la opinion de la Sociedad. | |||
CHAPITRE XV | CAPITULO XV | |||
Comment se comporter avec les dévots et les nonnes | Cómo hay que conducirse con las devotas y las religiosas | |||
1° Confesseurs et prédicateurs se gardent bien d'offenser les religieux et de les tenter contre leur vocation, mais plutôt ils gagneront l'affection des supérieurs, et ils feront tout leur possible pour recevoir leurs confessions extraordinaires et ils leur donneront des sermons, s'ils espèrent recevoir des signes de leur reconnaissance; parce que les abbesses, surtout les riches et les nobles, peuvent être d'une grande utilité à la Société par elles-mêmes et par l'intermédiaire de leurs parents et amis ; C'est ainsi qu'en l'initiant aux monastères, la Société peut s'attirer l'amitié des habitants de la ville. | 1° Confesores y predicadores se guardan de ofender a las religiosas y de tentarlas contra su vocación, antes bien ganarán el afecto de las superioras, y harán lo posible para recibir sus confesiones extraordinarias y les dirán sermones, si esperan recibir muestras de su reconocimiento; porque las abadesas, principalmente las ricas y lasa nobles, pueden servir de mucho a la Sociedad por sí mismas y por medio de sus parientes y amigos; así es cómo, introduciéndole en lo monasterios, la Sociedad puede obtener la amistad de los habitantes de la dudád. | |||
2° Cependant, il conviendra d'interdire à nos dévotes de fréquenter les couvents de femmes, au cas où ce genre de vie leur plaise, et que la Fraternité soit frustrée dans son espoir d'hériter de leurs biens. Il faut les exhorter à faire vœu de chasteté et d'obéissance entre les mains de leurs confesseurs, leur montrant que ce mode de vie est tout à fait conforme aux coutumes de l'Église primitive, puisqu'ainsi la femme brille dans la maison au lieu d'être caché dans le cloître, laissant les âmes dans le noir ; De plus, à l'exemple des veuves de l'Evangile, elles feront du bien à Jésus en le faisant à leurs compagnes. Enfin, vous devez décider ce qu'on peut dire contre la vie cloîtrée ; Ces instructions seront données en secret, de peur qu'elles n'atteignent les oreilles des religieuses. | 2° No obstante, convendrá prohibir a nuestras devotas que frecuenten lo conventos de mujeres, por si acaso aquel género de vida les agradare, y la Sociedad se viera frustrada en su esperanza de heredar sus bienes. Debe instársele a que hagan voto de castidad y de obediencia en manos de sus confesores, mostrándoles que este método de vida esté muy conforme con las costumbres de la iglesia primitiva, puesto que así brilla la mujer en la casa en lugar de estar oculta en el claustro, dejando a oscuras las almas; además que a ejemplo de las viudas del Evangelio, harán bien a Jesús haciéndolo a sus companeros. En fin, deberán decides cuanto puede decirse contra la vida claustral; se darán estas instrucciones en secreto, no sea que lleguen a oídos de las monjas. | |||
CHAPITRE XVI | CAPITULO XVI | |||
De la manière de professer le mépris des richesses | De la manera de profesar el desprecio de las Riquezas | |||
1° Pour que les clercs séculiers ne puissent pas nous attribuer la passion des richesses, il conviendra de refuser parfois des aumônes de peu d'importance, offertes en récompense de services rendus par la Société, même si d'autres mineures sont acceptées, afin que nous ne sont pas accusés de cupidité si nous ne recevons que les plus considérables. | 1° Para que los clérigos seculares no puedan atribuirnos pasión por las riquezas, convendrá rehusar algunas veces limosna de poca importancia, ofrecidas cuan recompensa de servicios prestados por la Sociedad aunque se acepten otras menores, para que no se nos acuse de avaricia si sólo recibimos las más considerables. | |||
2° Les personnes noires se verront refuser l'inhumation dans nos églises, même si elles avaient été très favorables à la Société, afin qu'elles ne pensent pas que nous recherchons les richesses de la multitude des morts, et qu'elles ne voient pas les avantages que on obtient. | 2° A las personas oscuras se les negará sepultura en nuestras iglesias, aunque hubieran sido muy partidarias de la Sociedad, para que no se crea que buscamos las riquezas de la multitud de los muertos, y que no vean los beneficios que obtenemos. | |||
3° Les veuves et autres personnes qui ont donné leurs biens procéderont résolument, et en circonstances égales, plus rigoureusement qu'avec les autres, de peur qu'il ne paraisse qu'en considération des biens temporels, on en favorise les uns plus que les autres. Avec ceux qui sont au sein de la Société, la même procédure doit être suivie après qu'ils nous ont livré leurs biens ; Dans ce cas, ils seront expulsés de la Société très discrètement, afin qu'ils laissent une partie de ce qu'ils ont entre nos mains, ou nous la laissent par testament. | 3° Con las viudas y otras personas que hayan dado sus bienes se procederá resueltamente, y en igualdad de circunstancias, más rigurosamente que con los otros, por temor de que no parezca que por consideración de los bienes temporales, favorecemos a unos mas que a otros. Con los que están dentro de la Sociedad debe precederse del mismo modo después de que nos hayan entregado sus bienes; en este caso se les expulsará de la Sociedad con mucha discreción, a fin de que dejen en nuestras manos parte de lo que tienen, o nos lo dejen por testamento. | |||
CHAPITRE XVII | CAPITULO XVII | |||
1° Que tous essaient principalement, même dans ce qui semble insignifiant, de manifester les mêmes sentiments, ou du moins de le paraître, car ainsi, malgré les turbulences qui secouent le monde, la Société grandira et se consolidera. | 1° Que todos traten principalmente, hasta en lo que parezca insignificante, de mostrar los mismos sentimientos, o al menos que lo aparenten, porque de este modo, a pesar de las turbulencias que agitan el mundo, la Sociedad aumentará y se consolidará. | |||
2° Chacun doit s'efforcer de briller par son savoir et son bon exemple, jusqu'à surpasser les autres religieux, et surtout les pasteurs, etc., afin que le petit peuple préfère les nôtres pour tout faire. Même en public, il faut dire que les curés n'ont pas besoin d'en savoir autant, pourvu qu'ils remplissent bien leurs devoirs, car ils peuvent profiter des conseils de la Fraternité, qui, de ce fait, doit exceller dans les études. | 2° Todos deben esforzarse en brillar por su saber y por su buen ejemplo, hasta sobrepujar a los otros religiosos, y especialmente a los pastores, etc., para que el vulgo prefiera que los nuestros lo hagan todo. Hasta en público debe decirse que no se necesita que los párrocos sepan tanto, con tal que cumplan bien deberes, porque pueden aprovechar los consejos de la Sociedad, que, a causa de esto, debe sobresalir en los estudios. | |||
3° Il faut faire aimer cette doctrine aux rois et aux princes, les convaincre que la foi catholique ne peut subsister sans politique dans l'état actuel des choses ; mais pour cela il faut procéder avec discrétion. As! la nôtre sera agréable aux grands et entendue dans le conseil le plus secret. | 3° Hay que hacer que a reyes y principes agrade esta doctrina, convenciéndoles de que la fe católica no puede subsistir sin politica en el presente estado de cosas; mas para esto hay que proceder con discretion. As! los nuestros serén agradables a los grandes y oidos en los consejos más secretos. | |||
4° Leur bienveillance sera préservée en leur écrivant, de partout, des nouvelles choisies et sûres. | 4° Se conservará su benevolencia escribiéndoles, de todas partes, noticias escogidas y seguras. | |||
5° Je ne serai pas petit l'avantage qui sera obtenu en alimentant secrètement et prudemment les discordes des grands, quoique ruinant le pouvoir des partis en lice. Si des chances de réconciliation sont constatées, la Fraternité essaiera d'être la première à s'entendre, de peur que d'autres ne nous devancent. | 5° No seré pequena la ventaja que se obtendrá alimentando secretamente y con prudencia las discordias de los grandes, aunque arruinando el poder de las partes contendientes. Si se notan probabilidades de reconciliación, la Sociedad tratará de ser la primera en ponerlos de acuerdo, por temor de que otros se nos anticipen. | |||
6° Je devrai persuader par tous les moyens les grands, et principalement les vulgaires, que la Compagnie a été établie par une providence différente, particulière, selon les prophéties de l'Abbé Joaquin, pour que l'église se relève de l'humiliation que les hérétiques font lui souffre. | 6° Habré que persuadir por cualquier medio a los grandes, y al vulgo principalmente, de que la Companía se ha establecido por una providencia distinta, particular, conforme a las profecias del abad Joaquin, a fin de que la iglesia se levante de la humiliation que le hacen sufrir los herejes. | |||
7° Après avoir mis notre part en faveur des grands et des évêques, nous devrons nous emparer des paroisses et des canonicats pour renforcer plus efficacement le clergé, qui en d'autres temps vivait sous une certaine règle avec ses évêques, et tendait à la perfection. Enfin, il faudra aspirer aux abbayes et aux prélatures, lorsqu'elles seront vacantes, ce qui sera facile à obtenir vu la paresse et la bêtise des frères. L'Église gagnerait beaucoup du fait que les évêchés étaient gouvernés par des jésuites, et de même le Siège apostolique, surtout si le pape devenait le prince temporaire de tous les biens, raison pour laquelle progressivement, et avec prudence et suspicion, il faut pour prolonger la temporalité de la Société, et il ne fait aucun doute que, lorsque cela se produira, l'âge d'or sera atteint, et nous jouirons alors de la paix perpétuelle et universelle, et, par conséquent, la bénédiction divine accompagnera l'Église. | 7° Después de poner nuestra parte el favor de los grandes y obispos habra que apoderarse de los curatos y las canonjias para reforzar más eficazmente el clero, que vivia en otros tiempos bajo cierta regia con sus obispos, y tendía a la perfection. En fin, seré preciso aspirar a las abadias y a las prelaturas, cuando estén vacantes, lo que seré fácil de obtener considerada la holgazaneria y estupidez de los frailes. La iglesia ganaria mucho en que los obispados fuesen regidos por jesuítas, y lo mismo la Sede Apóstólica, sobre todo si el papa se hiciese principe temporal de todos los bienes por lo que paulatinamente, y con prudencia y recelo, hay que extender lo temporal de la Sociedad, y no ha duda de que, cuando esto suceda, se alcanzara el siglo de oro, y gozaremos entonces paz perpetua y universal, y, por consiguiente, la bendición divina acompanara a la iglesia. | |||
8° S'il n'est pas possible d'y parvenir, puisque des scandales arriveront nécessairement, il faudra changer de politique selon les temps, et exciter tous nos amis princiers à se faire de terribles guerres, afin que , implorant l'aide partout de la Société, il peut être utilisé dans la réconciliation publique, une conduite que les princes ne manqueront pas de récompenser par les principaux avantages et dignités. | 8° Si no se puede llegar a tanto, puesto que necesariamente ocurriran escándalos, habra que cambiar de politica según los tiempos, y excitar a todos los principes amigos nuestros a hacerse mutuamente guerras terribles, a fin de que, implorando por todas partes el socorro de la Sociedad ésta pueda emplearse en la reconciliación pública, conducta que no dejaran los principes de recompensar con los principales beneficios y dignidades. | |||
9° En somme, la Société, après avoir obtenu la faveur et l'autorité des princes, fera pour être au moins redoutée de ceux qui la veulent bien. | 9° En fin, la Sociedad, después de obtener el favor y la autoridad de los principes, hará por ser al menos temida de los que la quieren mal. | |||
INSTRUCTION POLITIQUE |
INSTRUCCION
POLITICA
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.....soyez le roi qui politise les pères jésuites dans leur troisième profession, | .....se la regia que politica a los padres jesuítas en su tercera profesión, | |||
"se valoriser dans le monde avec les laïcs, courage avec tous et ne jamais abandonner" - Instruction qui n'est donnée qu'aux plus astucieux et sagaces. | "para valerse en el mundo con los seglares, valor con todos y no desfallecer jamás"- Instrucción que sólo se dan a los más astutos y sagaces. | |||
(Il est copié textuellement d'un manuscrit du Père Cazorla, de la Compagnie de Jésus, qui existe à la Bibliothèque nationale de Madrid.) | (esté copiada al pie de la létra de un manucristo del padre Cazorla, de la Companía de Jesús, que existe en la Biblioteca Nációnál de Madrid.) | |||
PRÉFACE | PREFACIO | |||
Avis discrets à nos plus savants, à retenir et à révérer dans tous les royaumes, provinces, républiques, cités, villes, lieux ; style bref et figure contenant plein de conseils efficaces pour vivre en union; forme politique et sérieuse; qui, suivant la vertu et la vraie vie, veulent se préserver et vivre puissants et valables. | Avisos discretos a los más entendidos nuestros, para ser retenidos y reverenciados en todos los reinos, provincias, repúblicas, ciudades, villas, lugares; estilo breve y cifra conteniente llena de consejos eficaces para vivir en unión; forma politica y grave; los cuales siguiendo la virtud y verdadero vivir, quieren conservarse y vivir poderosos y válidos. | |||
Type. I.- Pour la fin que nous cherchons, frères, il convient et même nécessaire de prévoir les moyens les plus utiles qui conduisent à cette fin, de choisir les plus efficaces pour nous libérer des récifs orageux de la mer étroite de ce monde variable et plein de changements, à punir dans la tête de quelqu'un d'autre, car la négligence et le manque de prévention ne nous empêchent pas d'obtenir ce que nous voulons. | Cap. I.-Para el fin que pretendemos, hermanos, es conveniente y aun forzoso proporcionar los medios más útiles que conducen a este fin, escoger los más eficaces para libertarnos de los escollos tempestuosos del estrecho mar de este mundo variable y lleno de mudanzas, escarmentar en cabeza ajena, porque el descuido y falta de prevención no nos estorbe a conseguir lo que deseamos. | |||
Type. Il.- Il convient de savoir en premier lieu qui sont les rois et les seigneurs qui gouvernent et commandent ; qui sont les puissants et les riches; quelles inclinations chacun a-t-il; dans lequel il s'occupe ou se divertit ordinairement; quelle opinion a-t-il dans le royaume ou dans la ville où il habite, dans quel genre ou espèce est détenue sa propriété, où et comment ses revenus sont réglés et avec qui il traite ou communique. | Cap. Il.-Conviene a saber en primer lugar quiénes son los reyes y senores que gobiernan y mandan; quiénes son los poderosos y ricos; que inclinaciones tiene cada uno; en que se ocupa o entretiene de ordinario; qué opinion tiene en el reino o en la ciudad donde vive, en que género o especie tiene su hacienda, dónde o cómo asentadas sus rentas y con quien trata o comunica. | |||
Type. Ill.- Connaissant la personne supérieure, il s'ensuit de connaître ceux qui par métiers les suivent et sont plus immédiats ; qui sont leurs rois, leurs conseillers, gouverneurs, assistants, et la plupart des ministres, et s'enquérir de leurs occupations ; découvrez ce que chacun peut faire de son autorité sans dépendre de son roi ou de son seigneur, car le prudent en temps voulu peut se servir de chacun dans ce qui est juste. | Cap. Ill.-Conocida la persona superior, se sigue saber los que por oficios les siguen y más inmediatos; quiénes son sus reyes, sus consejeros, gobernadores, asistentes, y los más ministros, e inquirir sus ocupaciones de éstos; enterarse de lo que cada uno puede hacer de su autoridad sin dependencia de su rey o senor, porque el prudente a su tiempo puede valerse de todos en lo que estuviese bien. | |||
Type. IV.-Connaître les plus proches, les amis et les parents du roi ou des supérieurs, et connaître le plus proche et le plus valable : à ce sujet, il ne faut pas s'enquérir de l'inclination, car même si c'est contre sa volonté, et forcé d'être enclin à tout ce que le roi. | Cap. IV.-Saber los más cercanos, y amigos y parientes del rey o superiores, y saber el uno más cercano y más válido: acerca de éste no hay que inquirir la inclinación, pues aunque sea contra su voluntad, y forzado de ser inclinado a lo que fuere el rey. | |||
Type. V.- Connaissant les penchants du seigneur et des vassaux, nous avons besoin de grâce, de science et d'art pour gagner leur volonté, et après cela, de prudence et de sagacité pour la préserver et avancer avec une bonne politique et une réputation pour avoir ce que nous voulons pour le commun bon . | Cap. V.-Sabidas las inclinaciones del senor y vasallos, necesitamos de gracia, ciencia y arte para granjearles la voluntad, y después de granjeada, prudencia y sagacidad para conservarla y pasar adelante con buena politica y reputáción para tener lo que deseamos para el bien común. | |||
Type. Vl.-Pour parvenir à entrer chez les rois, nous devons utiliser des moyens doux, s'ils n'agissent pas fort, par des parents ou quelque grand seigneur privé, ou personne qui a grand puisque cela est forcé à notre intention; et sinon user d'humilité, de bons exemples, caresser tous ceux qui peuvent nous valoir pour nos prétentions que c'est commode comme ça. | Cap. Vl.-Para alcanzar entrada con los reyes hemos de usar de medios suaves, si no obraren fuertes, por medio de parientes o algún gran senor privado, o persona que tiene grande puesto que ésta es forzosa a nuestro intento; y si no usando de humildad, buenos ejemplos, acariciando a todos los que nos pueden valer para nuestras pretensiones que conviene asi. | |||
Type. Vll.-Dans toute conversation secrète ou politique où se trouveront nos frères, prenez soin de toujours bien parler en faveur des rois, de leurs soldats et de tous les gouverneurs, de louer leurs intentions et leurs œuvres en disant que c'est une chose sacrée, et que Dieu prend soin de les guider par un chemin plus sûr vers le bon but qu'ils ont de la conservation de leurs vassaux ; celle qui s'applique à la matière traitée et aux sujets avec lesquels on parle. | Cap. Vll.-En cualquier conversación secreta o politica en que se hallaren nuestros hermanos, tengan singular cuidado de hablar siempre bien en favor de los reyes, de sus privados y de todo gobernador, de alabar sus intenciones y obras diciendo que es cosa sagrada, y que Dios cuida de encaminarlos por camino más seguro al buen fin que tienen de la conservación de sus vasallos; eso aplicado a la materia que se trata y a los sujetos con quien se habla. | |||
Type. Vlll.-Ayez soin d'apprendre à parler avec les particuliers, en vous adaptant à leurs conditions, en vous offrant à leur goût et à leur volonté ; dire que c'est à nous jusqu'à ce que nos revendications soient fondées, donner de bons conseils, offrir de les poursuivre par des prières et des dévotions, ramener à leur mémoire quelque chose de mémorable sur la liberté, les armes, les vertus ou leurs lettres, ou de leur passé, qui les rend heureux de ceux qui l'entendent, il facilite ce qui est demandé et gagne leur grande amitié. | Cap. Vlll.-Tengan cuidado de aprender a hablar con los privados, ajustándonos a sus ondiciones, ofreciéndonos a su gusto y voluntad; decir que esa es la nuestra hasta qu estén fundadas nuestras pretensiones, dar buenos consejos, ofrecer de continuarlos con oraciones y devociones, traerles a la memória alguna cosa memorable de la libertad, armas, virtudes o letras suyas, o de sus pasados, que alegra a quien lo oye, facilita lo que se pide y granjea su amistad grande. | |||
Type. IX.-Quand on vient parler avec les rois, soyez avec une éducation, une humilité et une courtoisie singulières, confessant les obligations qu'en général chacun a de prier Dieu pour sa vie et sa santé, et plus que nous tous; montrer une grande gratitude pour les faveurs reçues, même si elles ne sont pas si nombreuses ; dire que nous ne voulons pas une autre protection ou un autre bien après Dieu que le sien. | Cap. IX.-Cuando se llega a hablar con los reyes, sea con singular crianza, humildad y cortesia, confesando las obligaciones que en general todos tienen de rogar a Dios por su vida y salud, y más que todos nosotros; mostrando grandes agradecimientos por las mercedes recibidas, aunque no sean tantas; decir que no queremos otro amparo ni otro bien después de Dios sino el suyo. | |||
Type. X.-Si des rois ou des supérieurs ont une femme et des enfants, procurez-vous leur faveur, et allez leur demander protection, disant qu'ils sont nos propriétaires et que nous sommes leurs aumôniers ; et il est d'une grande importance que les femmes et les jeunes s'abstiennent d'être sollicités, et les femmes d'être reconnues, et les enfants d'être reconnus comme seigneurs en ramenant à leur mémoire ce qu'ils doivent être, ils recréent et encouragent et nous aurons les plaisent, et surtout s'ils se souviennent d'un exemple de liberté, d'encouragement et de courage qui les excite à la même chose qui est facilitée ici... | Cap. X.-Si los reyes o superiores tienen mujer e hijos, procurar su favor, e ir a pedir nos amparen para con ellos, diciendo son nuestros duenos y nosotros sus capellanes; y es de gran importancia que mujeres y gente moza se huelgan de que les pidan, y las mujeres de ser reconocidas, y los hijos de que les reconozcan por senores trayéndoles a la memória lo que han de ser, se recrean y alientan y les tendremos gratos, y principalmente si les traen a la memória algún ejemplo de libertad, ánimo y valor que les excite a lo mismo que por aqui se facilita... | |||
Type. Xl.-Avec les volontés des rois, des princes, des femmes et des enfants, ils gagnent celles de leurs vassaux, qui, comme ils disent : tel est le maître, tel est le serviteur ; Je répète que les rois, les parents, les particuliers, leurs penchants, leurs relations et leurs correspondances sont connus en peu ou en beaucoup et beaucoup en peu de mots, et la plupart de ce que nous voulons est connu et enseigné. | Cap. Xl.-Ganadas las voluntades de los reyes, principes, mujeres e hijos, se ganan las de sus vasallos, que, como dicen: tal es el amo, tal es el criado; vuelvo a decir, que sabidos reyes, parientes, privados, sus inclinaciones, tratos y correspondencias en poco o mucho y muchísimo en pocas palabras, y se sabe y le enseha la mayor parte de lo que deseamos. | |||
Type. Xll.-Pour forcer un général ou un roi à favoriser nos prétentions, la lettre d'un roi ou d'un prince qui n'est pas le sien est très pertinente ; que quiconque est honoré d'être mendié par des seigneurs souverains, et plus encore s'il est parent de son propriétaire ; et lorsqu'ils ne sont égaux qu'en fonction, ils ont une vanité particulière à les demander, et leurs requêtes sont défaites parce qu'ils jugent qu'ils en auront besoin dans une autre occasion ; Pour cette raison, la faveur d'un prince doit toujours être recherchée pour un autre : ces faveurs sont de grande qualité, qui sont prisées pour leurs intérêts à faire les uns pour les autres, principalement ministres pour les grands qui peuvent être dans le besoin. | Cap. Xll.-Para obligar a un general o rey a favorecer a nuestras pretensiones, hace mucho al caso la carta de rey o principe que no sea el suyo; que cualquiera se honra de verse suplicado de senores soberanos, y más si son parientes de su duefio; y cuando no sean sino iguales en oficio tienen particular vanidad en que los rueguen, y se vencen a sus ruegos porque juzgar que los habrán menester en otra ocasión; por esto se ha de procurar siempre el favor de un principe para con otro: estos favores tienen gran calidad, que se precian por sus intereses de hacer unos por otros, principalmente los ministros por los grandes a quienes pueden haber menester. | |||
Type. XIII.-Conservez toujours l'amitié des grands gentilshommes puissants, parlez toujours avec eux comme le prudent juge bon de leur plaire; qu'ayant ceux-ci, nous aurons les autres et c'est ainsi que nous améliorerons toujours nos prétentions. | Cap. Xlll.-Conservar siempre la amistad de grandes senores poderosos, hablar siempre con ellos como el prudente viere que conviene para tenerle grato; que teniendo a éstos, tendremos a los demás y éste es el camino de ir siempre mejorando en nuestras pretensiones. | |||
Type. XIV.-Ceux qui vont fonder, sont très savants, exemplaires, dévoués, essaient de surpasser les autres en douceur pour se lier d'amitié avec les seigneurs du lieu où ils vont fonder, car ce sont eux qui favoriseront nos intérêts . | Cap. XIV.-Los que vayan a fundar, sean muy doctos, ejemplares, devotos, procuren aventajarse a los demás en dulzura para granjear la amistad con los senores del lugar donde fueren a fundar, que éstos son los que han de fomentar nuestros intereses. | |||
XV.-Que notre peuple soit bien indulgent avec les femmes, fils et filles dont il s'occupe, qui, les gagnant avec douceur, habileté et quelque don, selon nos possibilités, gagnent de grandes amitiés, et les obiiga à fréquenter nos maisons avec l'amour de la volonté des parents et des enfants. | Cap. XV.-Sean los nuestros muy benignos con las mujeres, hijos e hijas de los que trataren, que granjeando a éstos con dulzura, habilidad y algún regalo, según nuestro posible, se granjean con grandes amistades, y se les obiiga a que frecuenten nuestras casas con amor de voluntad de padres e hijos. | |||
Type. XVI.- Dites bien aux parents de leurs enfants, en leur donnant l'espoir qu'il leur arrivera heureusement, selon l'occupation de chacun de leur sexe, avec appréciation ; aux femmes de louer leurs maris, que si elles sont satisfaites, ce serait devenir propriétaires de leur cœur, à elles de louer la vertu, la bonté et le christianisme de leurs femmes, d'apprécier l'amour qu'elles ont pour elles ; avec cela, le jeu entre eux sera gagné. | Cap. XVI.-Decir bien a los padres de sus hijos dándoles esperanzas de que les ha de suceder bien felizmente, según la ocupación de cada unó de su género, con encarecimiento; a las mujeres alabarles sus maridos, que si están conforme, sera hacerse duenos de sus corazones, a ellos alabarles la virtud, bondad y cristiandad de sus mujeres, encarecerles el amor que ellas les tienen; con esto se ganará el juego entrambos. | |||
Type. XVII.-Pour leur parler de l'amour de Dieu avec quelques autorités de saints, disant que l'amour de Dieu vit dans les mariés et eux en Dieu que ceux qui vont trouver, ont soin d'enseigner et de gagner les volontés de ceux qui voient, parce que le maître de Dieu n'est pas oisif ni ne sait être, et engendre ainsi l'amour des âmes ; avec ces autres raisons on s'entend entre maris et femmes ; dites aux parents qu'ils sont très obligés envers Dieu de les avoir fait enfants et autres, de tels parents; aux enfants de leur avoir donné tant de temps pour réparer leurs fautes ; aux jeunes hommes de bien des misères dans lesquelles ils auraient pu, comme d'autres, tomber et finir avec eux. | Cap. XVII.-Hacerles pláticas de amor de Dios con algunas autoridades de Santos, diciendo que el amor de Dios vive en los casados y ellos en Dios que los que van a undar, van con cuidado de ensenar y ganar voluntades de los que vieren, porque el amo de Dios no es ocioso ni sabe serlo, y asi engendra amor de las almas; con estas otras razones nos comprendemos entre maridos y mujeres; decir a los padres que estén muy obligados a Dios por haberles hecho hijos y tales, de tales padres; a los hijos por haberles dado tanto tiempo en que enmendan sus faltas; a los mozos de muchas miserias en que podian, como otros, haber caido y acabado con ellas. | |||
Type. XVIII.-Prenez possession de ceci, mesurez avec royauté et prudence la forme et la manière appropriées pour que l'usine et la subsistance de la nôtre persévèrent et augmentent; Et même si les principes sont modestes, peu importe, puisque plus tard ils se répandront largement et encore plus si les principaux plaisent. | Cap. XVIII.-Tomar con esto posesión, medir con regia y prudencia la forma y manera conveniente para que persevere y se vaya aumentando la fábrica y sustento de los nuestros; y aunque sea con modestia los principios, no importa, que después se irán extendiendo largamente y más si se observa tener gratos a los principales. | |||
Type. XIX.-Les novices qu'ils reçoivent, soient les fils des plus puissants et nobles, et si possible, les héritiers et premiers-nés, pour de nombreuses raisons, pour lesquelles les parents s'inclineront là où sont les enfants, et à la maison, parce qu'ils ont eux; car même si au début il y a un peu de désaccord, ça s'apaise. | Cap. XIX.-Los novicios que reciban, sean hijos de los más poderosos y más nobles, y si puede ser, los herederos y primogénitos, por muchas razones, que los padres se inclinarán donde estén los hijos, y a la casa, porque los tiene; pues aunque al principio haya algún desabrimiento, se aplaca. | |||
Type. XX.- Une fois le novice reçu, faire rapport au supérieur de la province et au père général une fois par an, afin qu'il sache à nouveau ce qu'ils sont. | Cap. XX.-Recibido el novicio, dése parte al superior de la provincia y al padre general una vez cada ano, para que sepa los que son en todo de nuevo. | |||
Type. XXI.-Pour que notre père général sache se procurer ce qui nous convient dans toutes les provinces de l'Europe et hors d'elle, il faut que notre fidèle compagnie ait correspondance entre elles, il faut que notre fidèle compagnie ait correspondance entre elles; s'avisant mutuellement de tout ce qui arrive dans toutes sortes de choses soit les nôtres soit les autres, dans tous les États, modes et manières de gouvernements, marchés, contrats, paix et guerres de royaumes, provinces et villes : ce qui vaut et estime tout ; les moyens par lesquels il est plus facile d'acquérir, d'essayer et d'atteindre ce qui entrave nos tentatives et notre confort : avec cela, le frère curieux pénètre ce qui est commode pour atteindre nos fins, et plus si ceux qui gouvernent sont des profès et éprouvés, et en tout ils gardent avec grand soin ce qui est enseigné ici. | Cap. XXI.-Para que nuestro padre general sepa procurar lo que nos conviene en todas las provincias de Európa y fuera de ella ha de tener nuestra compania fiel correspondencia entre ella, ha de tener nuestra compania fiel correspondencia entre si; avisando los unos a los otros todo lo que pasa en todo el género de cosas asi nuestras como ajenas, en todos los Estados, modos y maneras de los gobiernos, tratos, contratos, paces y guerras de reinos, provincias y ciudades: lo que vale y estima cada cosa; las vías por donde más fácilmente se puede adquirir, intentar y alcanzar lo que nos estorba a nuestros intentos y comodidad: con esto el curioso hermano penetra lo que conviene para conseguir nuestros fines, y más si los que gobiernan son de los profesos y provectos, y guardan en todo con gran cuidado lo que aquí se les ensena. | |||
Type. XXII.-Pour excuser dans nos poitrines les nouvelles et les altérations qui peuvent résulter de la communication avec plusieurs, le gouvernement devrait avoir au supérieur deux confidents qui l'informent de tout ce qui se passe à la maison, sans que les autres comprennent par art ou partie; et communiquer avec eux se fait rarement, et sans se connaître l'un l'autre ; et donnez et estimez ceux qui en prennent soin jusqu'à ce que vous sachiez ce que vous voulez; sans bruit, remédiez doucement au nécessaire, enlevez les membres qui causent le mal, et venez à temps pour éviter tout dommage ; Et si c'était scandaleux, il vaut mieux avec des conseils avisés et mûrs dire adieu tout de suite que de s'occuper longtemps de ce qu'il ne faut pas consentir selon notre métier. | Cap. XXII.-Para excusar dentro de nuestros pechos novedades y alteraciones que pueden nacer de comunicar con muchos el gobierno tenga el superior dos confidentes que le avisen todo lo que pase en casa, sin que los demás entiendan por arte o parte; y el comunicar con éstos sea raras veces, y sin que sepa el uno del otro; y regale y estime a los que tuviesen ese cuidado hasta saber que desea; sin ruido, remediar lo que fuese necesario con suavidad, quitando los miembros que causen malicia, y acudiendo con tiempo se evita cualquier dano; y si fuere escandaloso, más vale con sano y maduro consejo despedir de una vez que lidiar mucho tiempo con lo que no se debe consentir según nuestra profesión. | |||
Type. XXIII.-Les principaux et respectueux messieurs doivent fréquenter le nôtre, où que nous soyons; visitez-les dans leurs maisons avec une grande courtoisie : visitez leurs femmes et leurs enfants en offrant nos vœux à leur service ; leur offrir l'éducation de leurs enfants avec éducation, urbanité et lettres, selon l'état de chacun ; prendre soin de leurs âmes en administrant les sacrements avec dévotion, charité et douceur, sans manifester aucun intérêt ni recevoir quoi que ce soit pendant longtemps. | Cap. XXIII.-Han de frecuentar los nuestros los senores principales y de respeto, dondequiera que estuviésemos; visitarles en sus casas con grandes codesias: visitar a sus mujeres e hijos ofreciendo a su servicio nuestros deseos; ofrecerles la ensenanza de sus hijos con crianza, urbanidad y letras, según el estado de cada uno; cuidar con sus almas administrándoles los Sacramentos con devoción, caridad y suavidad, sin mostrar interés alguno ni recibir cosa de ninguna especie durante mucho tiempo. | |||
Type. XIV.-Ceux qui sortent à ces ministères doivent communiquer une fois par semaine avec leur chef ce qu'ils ont fait dans leurs achats et occupation, avec qui ils ont communiqué et dans quelles choses et cas ils sont entrés ; tout avec un grand silence, qui est le navire de toutes nos affaires : le costume, les vêtements, la poitrine et la garde à la sécurité d'un homme sage, obiiga pour le naturel et pour la justice et l'amitié et pour la charité, et donc il doit être observé beaucoup dans notre entreprise en écoutant ce qu'ils nous disent et en taisant ce que nous savons. | Cap. XIV.-Los que salen a estos ministerios han de comunicar con al cabeza cada semana una vez lo que han hecho en su procuración y ocupación, con quién han comunicado y en qué cosas y casos han entrado; todo con grande silencio, que es la Nave de todo nuestro negocio: el traje, vestidura, cofre y guarda a la seguridad de un hombre sabio, obiiga por lo natural y por justicia y amistad y por caridad, y asi se debe observar mucho en nuestra compania escuchando lo que nos dicen y callando lo que sabemos. | |||
Type. XXV.- Celui qui gouverne use beaucoup pour croire ce qui lui semble convenable, du moins selon ses tentatives ; écoutez vos confidents, s'ils sont bons; le grossier quand il honore tout le monde en public et se méfie de chacun en particulier ; qui vit à plusieurs doit faire les oreilles d'un marchand, peut-être entendre ce qu'il ne veut pas, cacher parfois ce qui est lourd, ignorer ce qu'il comprend, et demander ce qu'il sait, payer ce qui est intolérable ; Pour être d'accord avec beaucoup, ayez le prudent écrit dans le cœur, et très secret, car c'est une grande insulte si elle n'est pas tenue comme il se doit. | Cap. XXV.- El que gobierna use de mucho creer lo que pareciere a él conveniente, a lo menos conforme a sus intentos; escuche a sus confidentes, si son hombres de bien; el rudente cuando honra a todos en público y se recela de cada uno en particular; qu quien vive con muchos ha de hacer orejas de mercader, oir tal vez lo que no quiere, disimular al vez lo que pesa, ignorar lo que entiende, y preguntar lo que sabe, abonar lo intolerable; para avenirse con muchos tenga el prudente escrito en el corazon, y muy secreto, porque es gran afrenta si no se guarda como se debe. | |||
Type. XXVI.- Les enseignants ne doivent pas communiquer, s'ils sont prudents, leurs affaires à qui que ce soit, en dehors de leur domicile, avant d'essayer de connaître tout le monde, et que personne ne le sache, comme ça. | Cap. XXVI.-No han de comunicar los maestros, su son prudentes, sus cosas con nadie, fuera de su casa, antes de procurar saber de todos, y que nadie sepa de ellos, asi. | |||
Type. XXVIl.- Pour vivre, gouverner et gouverner sur ce qui a été dit, il convient qu'ils étudient et connaissent tous les moyens et manières de demander et de réaliser; tous sont exécutés, sans rien pardonner, pour mettre notre travail en un point fixe et immobile. | Cap. XXVIl.-Para vivir, regir y gobernar sobre lo dicho, conviene que estudien y sepan todos los medios y modos de pedir y alcanzar; todos se ejecuten, sin perdonar ninguno, para poner nuestra obra en punto fijo e inmóvil. | |||
Type. XXVIll.-Toute personne prudente qui gouverne doit mettre entre nous une diligence astucieuse et secrète afin qu'il y ait correspondance à travers le monde de part en part entre nous, afin que nous sachions tout ce qui se passe en particulier et en général, et ce qui peut nous arriver .être nuisible et bénéfique n'importe où; et ainsi les pères, recteurs et buts provinciaux doivent avoir une correspondance dans tous les royaumes, et avec leur chef provincial ou général, qui doit toujours ou la plupart du temps être à Rome. | Cap. XXVIll.-Todo prudente que gobierna ha de poner diligencia astuta y secreta entre nosotros en que se haya correspondencia en todo el orbe de parte a parte entre nosotros, porque sepamos de todo lo que pasa en particular y en general, y lo que nos pueda ser de dano y provecho en cualquiera parte; y asi los padres provinciales, rectores y propósitos han de tener correspondencia en todos los reinos, y con su cabeza provincial o general, que ha de estar siempre o lo más del tiempo en Roma. | |||
Type. XXIX.-Nos frères qui s'unissent et s'accordent en toutes sortes; que ses leçons et ses convictions relatives à l'enseignement, à la doctrine, aux négociations et à la demande soient la même règle dans toutes les parties du monde, d'est en ouest ; la même règle d'habillement, de chaussures et d'isolement, de gouvernement et de relations dans le divin et l'humain, car si nous différons, je serai le début de notre destruction. | Cap. XXIX.-Nuestros hermanos que se aúnen y conformen en toda suerte; que sus lecciones y persuasiones pertenecientes a ensenanza, doctrina, negociaciones y solicitud sea una misma regia en todas partes del mundo de levante al poniente; una misma regia de vestir, calzar y recogimiento, gobierno y tratos en lo divino y humano, porque si diferenciamos, seré principio de nuestra destruction. | |||
Type. XXX.- Que l'on sache dans chaque maison les personnes sérieuses et fondées qu'il y a dans tout ordre, que ce sont les colonnes de la maison de Jésus, qui est notre Compagnie, et ceux qui savent, peuvent et valent et négocient, afin que cela soit fait dans tous, donnez-vous l'exemple les uns aux autres et faites ce qui compte pour nous. Il convient que de bonnes racines soient plantées partout, afin que les frères des autres puissent avoir refuge. | Cap. XXX.-Sépase en cada casa la gente grave y fundada que hay en toda orden, que estas son las columnas de la casa de Jesús, que es nuestra Compania, y los que saben, pueden y valen y negocian, para que se obre en todos unos a ejemplo de otros y hagan lo que nos importa. Conviene que se echen en todas partes buenas raices, para que tengan refugio los hermanos de los otros. | |||
Type. XXXI.- Prenez grand soin que les choses sérieuses en soient connues dans la communauté ; Seuls ceux qui les gouvernent et s'occupent du bien commun les connaissent : il n'est pas commode pour les individus de comprendre ces matières, tant il est important de se prémunir contre tout le monde. | Cap. XXXI.-Téngase gran cuidado que se sepa en ;a comunidad las cosas graves de ella; sépanlas sólo los que las gobiernan y tratan del bien común: que no conviene que los particulares entiendan estas materias.a por lo mucho que importa guardarse de todos. | |||
Type. XXXII.-Les parents sérieux ont une correspondance en dehors de leur nature avec des personnes de compte, et quand ce ne peut être par communication personnelle, ce doit être par lettres, ce qui est d'une grande importance. | Cap. XXXII.-Los padres graves tengan correspondencia fuera de su natural con personas de cuenta, y cuando no pueda por ser por comunicación personal, ser por cartas, que es de grande importancia. | |||
Dans toutes les conversations, notre peuple accorde une grande attention à dire aux laïcs ce que notre Société enseigne, prêche et écrit bien, et nous l'apprécions hautement, même s'ils ne sont pas si éminents, afin qu'ils s'attachent à nous et à notre renommée dans le monde entier. grandit. | Cap. XXXIII.-En todas las conversaciones tengan los nuestros gran atención de decir a los seglares lo que nuestra Companía, bien ensenan, predican y escriben, y encarecérselo mucho, aunque no sean tan eminentes, para que se nos aficionen y crezca nuestra fama por todo el mundo. | |||
Type. XXXIV.-L'amitié des dames et des messieurs n'est pas seulement recherchée par leurs amis, afin que ceux qui sont à eux nous les fassions nôtres, mais aussi par les secrétaires, ce qui est la voie par laquelle on peut apprendre beaucoup. | Cap. XXXIV.-No sólo se procure la amistad de senores y senoras, por medio de sus amigos, de suerte que los que son suyos hagamos nuestros, sino también por medio de los secretaries, que es camino por donde se puede saber mucho. | |||
Type. XXXV.-Dans chaque maison, il y a un homme bien reçu et bien reçu, et il a deux confidents séculiers, qui ne se connaissent pas, et l'autre ne sait pas non plus qu'ils traitent de cela, afin qu'il sache tout ce qui se passe à l'extérieur de la maison. | Cap. XXXV.-En toda casa haya un hombre hecho y bien recibido, y éste tenga dós confidentes seglares, que no sepa el uno del otro, ni otro sepa que éstos tratan en esto, con que sabrá todo cuanto fuera de casa pasa. | |||
Type. XXXVI.- Celui qui gouverne a quatre ou cinq confidents dans la même conformité, qui le notifient de tout ce qui se passe dans le lieu et en général et a en particulier un souvenir de toutes les rues, places, maisons d'hommes, de femmes, de conseillers , administrateurs, gouverneurs et procureurs ; et j'essaierai d'avoir un confident dans chaque rue, et il vous avisera et vous donnera un souvenir de tous les principaux qui y habitent, si les maisons qu'ils habitent sont possédées ou louées, leurs métiers, occupations, propriété, qualité des lieux d'où ils viennent; que je serai une très grosse affaire et encore plus si dans chaque maison de Monsieur ou de Madame ils ont un confident qui leur fera savoir ce qui se passe et les aidera dans leur travail, même s'ils tiennent à le donner, qui ne peut être excusé. | Cap. XXXVI.- El que gobierna tenga cuatro o cinco confidentes en la misma conformidad, que le avisen de todo lo que pasa en el lugar y en general y en particular tenga una memória de todas las calles, plazas, casas de senores, senoras, consejeros, administradores, gobernadores y procuradores; y procurare tener un confidente en cada calle, y éste le avise y dé memória de todos los principals que viven en ella, si son propias o alquiladas las casas en que viven, sus oficios, ocupaciones, hacienda, calidad ugares de donde son naturales; que seré muy gran cosa y más si en cada casa de sefio o senora tienen un confidente que le avise lo que pasa y le ayude a su obra, aunque él inste en regalarle, que no se puede excusar. | |||
Type. XXXVII.- Dans les endroits où nous n'avons pas de maison, il est important d'avoir un confident qui puisse nous faire savoir quels sont les gens, quelles affaires ils ont, quels métiers, quelles fermes, comment ils peuvent nous être utiles, de quelle manière la personne prudente peut les utiliser à l'occasion qui n'est pas moins importante que toutes. | Cap. XXXVII.- En los lugares donde no tenemos casa importa tener un confidente que nos avise que gente hay en ellos, qué tratos tienen, qué oficios, qué haciendas, en qué nos pueden ser de provecho, en que manera se podrá valer el prudente de ellos en la ocasión que no es menos importante que todos. | |||
Type. XXXVIll.-Celui qui gouverne doit s'efforcer d'avoir accès à toutes les maisons principales par l'intermédiaire de son confident, qui fera une bonne affaire avec le propriétaire de la maison ; Entrez d'abord dans l'un d'eux avec une grande sagacité, ruse et tentation, parlant et conversant selon les chapitres passés, s'occupant de la matière, du temps et de l'occasion dans lesquels il se trouve, arrangeant les difficultés avec douceur et disant du bien de tous, et qui les aime tendrement, captive la volonté et dispose à ce que nous voulons. | Cap. XXXVIll.-Procure el que gobierna tener entrada en todas las casas principales por medio de su confidente, que hará buen tercio con el duefio de la casa; al principio entrar en cualquiera de ellas con mucha sagacidad, astucia, y tiento, hablando y conversando según los capitulos pasados disponen, atendiendo a la materia, tiempo ocasión en que se hallare, disponiendo las dificultades con suavidad que eso y decir bien de todos, y que los ama tiernamente, cautiva la voluntad y dispone para lo que queremos. | |||
Type. XXXIX.-Lorsqu'il y a un désaccord considérable entre mari et femme ou avec des serviteurs, le frère qui a accès à cette maison en avise le recteur, en tant que personne de plus d'autorité, afin qu'il puisse les mettre en paix avec des raisons douces et affectueuses, qui les obligera sérieusement et s'il s'agissait à l'occasion d'un don du supérieur, ce serait pour les faire convaincre de ce qu'il veut; puis louez-vous les uns les autres, et qu'il soit entendu que la douleur n'est connue nulle part ; si l'homme est à blâmer, il décide de l'obligation qu'ont les hommes principaux de porter patiemment les affaires des dames, qui pour leur bonté méritent d'être respectées; Si la femme l'a, elle aurait donné avec beaucoup de douceur et d'amour ce que les femmes qualifiées doivent souffrir et respecter leurs maris, et ainsi elle sera propriétaire de la volonté de l'un et de l'autre. | Cap. XXXIX.-Cuando hubiere disgusto de consideration entre marido y mujer o con criados, el hermano que tuviere entrada en aquella casa avise al padre rector, como persona de más autoridad, para que los ponga en paz con razones dulces y amorosas, que los obligara gravemente y si fuese en ocasión un regalo de parte del superior, sera tenerlos convencidos para lo que quisiere; después alabe al unó al otro, y dé a entender que la pesadumbre se sepa en parte alguna; si el hombre tiene la culpa, decide la obligación que tienen los hombres principales de llevar con paciencia las cosas de las senoras, que por su bondad merecen ser respetadas; si la tiene la mujer, habiadé con gran suavidad y amor lo que las mujeres calificadas deben sufrir y respetar a sus maridos, y asi sera duefio de las voluntades de entreambos. | |||
Type. XL.-Faites beaucoup de plaisir aux enfants des messieurs que vous visitez, qui sont des morceaux du cœur des parent | Cap. XL.-Tengan grande cuenta de tener gratos a los hijos de los senores que visitan, que son pedazos de los corazones de los padres. | |||
Type. XLI.-Tâchez de conserver l'amitié du serviteur qui commande le plus dans la maison de son seigneur ou de sa maîtresse, ce qui est de la plus haute importance et lorsqu'un serviteur ou une servante de la maison que nous fréquentons vient se confesser, recevez-le avec une bienveillance singulière , les persuader de s'attacher à ses maîtres pour fréquenter davantage, qu'il prend goût à la doctrine que nous enseignons ; qu'ainsi les esprits de tous sont réduits à ce que nous désirons ; car cela fera ce que le juge prudent convient à notre réclamation. | Cap. XLI.-Procurar conservar la amistad del criado que más mande en casa de su senor o senora, que es de suma importancia y cuando se llegaré a confesar cualquier criado o criada de la casa que frecuentamos, recibirlos con singular benevolencia, persuadirlos a que aficionen sus amos a más frecuentar, que vaya tomando afición a la doctrina que ensenamos; que así se reducen los ánimos de todos a lo que deseamos; pues esto hará el prudente lo que juzgar que conviene a nuestra pretension. | |||
Type. XLII.- Après avoir connu le sujet et le flux de la personne qui communique, la personne prudente peut communiquer ce qui importe pour favoriser notre usine, xii le besoin qu'en a la position dans laquelle elle se trouve, lui disant que même s'il voit d'autres religions dans cela, ils ne servent à rien comme les nôtres, ils ne donnent pas d'emploi, ni ne savent, ni ne vivent comme elle, et autres choses comme ça, tant qu'ils n'aiment pas les autres, mais avec une trace et qu'apparente et avec ceci, à dire que leur ancêtres ou d'autres seigneurs illustres ils ont favorisé de tels travaux, qui ne doivent pas être moins précieux et Wi, qui sont de qualité égale, seront rendus propriété et toute machine qui les assemble par le prudent, servir le confesseur pour ensuite donner avis au supérieur venir avec ce qui convient. | Cap. XLII.- Después de conocido el sujeto y caudal de quien comunica, el prudente puede comunicarle lo que importa que favorezca nuestra fábrica, xii la necesidad que tiene de ellő el puesto en que está, diciéndole que aunque vea otras religiones en él, no sirven como la nuestra, ni dan empleo, ni saben, ni viven como ella, y otras cosas de esta traza, hasta que se desaficionen de las demás, pero con traza y que aparente y con esto, con decir que sus antepasados u otros ilustres senores han favorecido semejantes obras, que no han de ser ellos de menor valor y Wi, que son de igual calidad, se hará que hacienda y cualquiera máquina que armara de éstas por el prudente, sirva al confesor para dar luego aviso al superior para que acuda con lo que conviene. | |||
Type. XLIII.-Nul ne peut ni ne cherche en aucune manière une maison pour lui-même, et s'il en est ainsi, que le confident en avise le supérieur pour qu'il y remédie immédiatement; d'un lieu avec tout le secret et la promptitude qu'il peut être, de se confesser à la maison des ducs, comtes ou marquis, ou des gens de qualité, et faire le prudent leur dire ce qu'ils ont à faire, et le confident notifier le supérieur de ce que il le fait, et venant d'eux, rendre compte de ce qu'ils ont fait, pour voir s'il est satisfait du confident et faisant parfois aller ceux qui vont dans certaines maisons dans d'autres, le supérieur de tout sera plus propriétaire. | Cap. XLIII.-Ninguno de ninguna manera pueda ni pretenda casa para si, y si tal sucediese, que el confidente avise al superior para que al punto lo remedie; desde lugar con todo secreto y prestanza como fuere, a confesar a casa de duques, condes o marqueses, o gente de calidad, y haciendo el prudente les diga lo que han de hacer, y el confidente avise al superior de lo que hace, y ellos den cuenta en viniendo de lo que han hecho, a ver si se conforma con el confidente y haciendo algunas veces que los que los que van a unas casas vayan a otras, sera más duefio el superior de todo. | |||
Type. XLIV.-Parler de tout ce qui touche au gouvernement de ces maisons, avec ou faire avec prudence, c'est gagner du terrain aux volontés, et la personne prudente se réunit deux fois par semaine avec le supérieur pour discuter de ce qu'il faut tenter, et par quelles voies. ont-ils été dirigés; au lieu de dépenser pour leur personnel et leurs biens plus que ce qu'ils ont en finances et avant moins ; s'ils ont des maladies qui ne manquent jamais, promettez-leur la santé, donnez-leur l'espérance tant que la nature le permet et l'état de la maladie ; mais s'il décline et s'aggrave, traitez son salut avec des mots doux et doux, et demandez qu'ils se souviennent de nous dans leurs testaments, que personne ne prenne soin de son âme dans toute l'église comme nous le faisons ; lui signifier chemin faisant le sentiment que nous avons de sa maladie, selon la qualité du malade, et qu'il aide le supérieur par quelque don extraordinaire et visite les plus graves à la maison, consolant et conquérant l'héritier, offrant et perpétuellement assurer le sacrifice; disant que cela se fait d'une manière différente dans nos maisons que dans les autres religions, à tel point qu'il sert de suffrage et d'exemple au monde, car nous sommes fondés sur Jésus-Christ le Sauveur, qui fera des miséricordes infaillibles envers ceux qui nous favorisent pour nous adapter rapidement aux louanges de notre père fondateur et d'autres enfants choisis de lui que nous avons connus, et nous devons dire qu'ils ont fait et font des miracles tous les jours, et les accueillir avec art et grâce; de persuader que notre principe est militaire, et de persévérer sous le saint nom de Jésus, ce qu'aucun autre n'a jamais fait ou ne fera jamais, dont nous prêchons si véritablement la doctrine suprême et l'évangile, dans la confession duquel nous avons versé notre sang, que tous les l'église militante ensemble ne le fait pas, ni toutes les religions ensemble n'ont fait ou ne feront ce que nous seuls avons fait et ferons et sous ce nom nous triompherons du Diable et du monde : tous ces entretiens sont faits avec beaucoup d'amour, disant que nous n'ont d'autre but que de sauver les gens, purifier le monde des vices, enseigner la foi vivante et le bon désir de vivre. | Cap. XLIV.-Tratar de todo lo que toca al gobierno de estas casas, con o se haga con prudencia, es ir ganando tierra a las voluntades, y se junte el prudente dos veces a la emana con el superior a tratar lo que conviene intentar, y por que modos se han encaminar; en vez que gasten en sus personas y cosas más de lo que tienen de hacienda y antes menos; si tienen enfermedades que nunca faltan, prometerles la salud, darles esperanza de ella mientras la naturaleza lo permite y el estado de la enfermedad; pero si declina y empeora, tratar de su salvación con palabras suaves y blandas, y pedir que se acuerden de nosotros en sus testamentos, que nádié cuidará de su alma en toda la iglesia como nosotros; significarle de camino el sentimiento que tenemos de su enfermedad, conforme fuere la calidad del enfermo, y que ayude al superior con algún regalo extraordinario y visitarle los mas graves de casa, consolando y granjeando al heredero, ofreciendo y asegurando perpetuamente sacrificio; diciendo que se hace de diferente modo en nuestras casas que en las demás religiones, tanto que sirve de sufragio y ejemplo al mundo, porque nosotros fundamosa en Jesucristo Salvador, que hará con los que nos favorecen infalibles misericordias encajar de presto alabanzas de nuestro padre fundador y de otros hijos escogidos suyos que hemos conocido, y tenemos que decir que han hecho y hacen milagros cada dia, y acomodarlos con arte y gracia; persuadir que el principio nuestro es militar, y perseverar debajo del santo nombre de Jesús, lo que otros ningunos han hecho ni harán jamás, cuya doctrina suprema y evangelio con tanta verdad predicamos, en cuya confesión derramamos nuestra sangre, que toda la iglesia militante junta no lo hace, ni todas las religiones juntas hicieron ni harán lo que nosotros solos hemos hecho y haremos y debajo de este nombre triunfaremos del Demonio y mundo: todas estas pláticas se hagan con grande amor, diciendo que no tenemos otro fin que salvar las gentes, limpiar el mundo de vicios, ensenar la fe viva y buenos deseos de vivir. | |||
Type. XLV.-Surtout, il est important d'observer ces règles avec prudence et de les utiliser, selon le temps, le lieu et l'occasion opportune avec qui on traite, selon la matière que l'on entend gagner, ceux qui s'occupent d'être très dans le substance de toutes les affaires, et avec cela, tous ceux qui s'en occupent en toutes saisons pourront gouverner, régner, commander, obéir, se taire, faire diligence et acquérir avec intelligence sans voile, et être bien reçus de tous. | Cap. XLV.-Sobre todo, importa observar esas reglas con prudencia y usar de ellas, según el tiempo, lugar y ocasión oportuna con quien se trata, según la materia que pretendamos granjear estando los que tratan muy en la suastancia de todas las materias, y con esto podrán todos los que la tratan en toda sazón gobernarse, regir, mandar, obedecer, callar, hacer diligencia y adquirir con entendimiento sin velo, y siendo bien recibidos de todos. |